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«Attraper froid» n’est pas un mythe!

Inhaler de l’air froid peut nous rendre susceptibles de développer une infection des voies respiratoires.

30 nov. 2020, 20:00
Différentes conditions nous rendent plus susceptibles de développer des infections virales dans cette partie de l'année.

Gorge, toux… Des petits désagréments que nous connaissons tous, en particulier en automne et en hiver. Différentes conditions nous rendent plus susceptibles de développer des infections virales à ces périodes de l’année.

Or, le froid joue un rôle important dans la transmission de ces rhinites, pharyngites, bronchites et autres. «De nombreux virus circulent en permanence dans notre environnement, explique la Dre Caroline Bischoff Tièche, médecin généraliste. Mais en hiver, l’air est plus froid et sec. Ce sont des conditions favorables au développement des microbes, qui peuvent survivre plus longtemps à l’extérieur. Il suffit alors d’une distance de quelques mètres avec une personne malade ou d’une simple poignée de main pour risquer d’attraper un virus».

De plus, la saison froide nous incite généralement à nous réfugier à l’intérieur, dans des espaces confinés. La proximité avec d’autres individus rend alors le risque de contagion plus élevé et l’épidémie se propage rapidement.

«Les microbes se transmettent principalement via des sécrétions, détaille la Dre Bischoff Tièche. Ce sont des sortes de gouttelettes, que l’on émet par exemple en toussant ou en éternuant. Elles se propagent ensuite par voie aérienne. Les virus se transmettent aussi directement par contact avec de la salive ou des sécrétions nasales.»

Microbiote pulmonaire

Mais ce n’est pas tout. «Le froid a un impact direct sur notre système immunitaire. Si nous inhalons des virus en ayant froid, nous avons plus de risques de développer une infection, indique le Pr Laurent Nicod, chef du service de pneumologie au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Ceci est notamment lié à ce que l’on appelle le “microbiote pulmonaire”.»

Comme dans notre système digestif, un ensemble de bactéries, champignons et virus vivent dans notre système respiratoire. Ce microbiote repose sur un équilibre précis et est constamment au travail pour nous maintenir en bonne santé.

160, c’est la vitesse en kilomètre/heure à laquelle l’air est propulsé lorsqu’on éternue

 

 

 

 

«Mais lorsque l’on attrape froid, l’équilibre est perturbé par certains virus, explique le Pr Nicod. Dans le système respiratoire, des sortes de cils nous protègent en repoussant les poussières et agents microbiens. Les virus sont alors rapidement éliminés par le mucus, qui contient des anticorps. Or, avec le froid, ces défensessont amoindries. Les germes déjà présents dans le microbiote ou ceux que l’on vient d’inhaler peuvent alors proliférer. Ils se développent dans les cellules qui bordent les voies aériennes et les font mourir, comme des sortes de brûlures dans les bronches.»

L’expression «attraper froid», issue de la sagesse populaire, n’est donc pas un mythe.  Afin de préserver l’équilibre de ce microbiote, une bonne hygiène de vie est nécessaire.

Le rhume, une maladie virale contagieuse
Les virus qui le causent – plus de 200 sont identifiés – se propagent par le biais d’une infection «par gouttelettes», par la toux et l’éternuement. Lorsque notre système immunitaire est affaibli, il ne peut plus réagir assez rapidement à la supériorité des virus, et 3 jours après au plus tard, le rhume survient. 

La qualité de ce que l’on mange est importante pour nos défenses immunitaires. Un régime alimentaire équilibré et riche en fibres permettra de les stimuler, souligne le Pr Nicod. Les fumeurs sont d’ailleurs plus à risque de développer des infections, car la  fumée irrite les voies respiratoires.»

 En moyenne, nous attrapons un rhume 2 à 4 fois par an.

 

 

 

 

Quand consulter? Face aux divers symptômes que peut provoquer un refroidissement, il est parfois difficile d’estimer à quel moment se rendre chez le médecin. «La plupart du temps, les petites infections virales ne nécessitent pas de consultation médicale ni de prise d’antibiotiques, sauf complications. Elles passent généralement toutes seules et peuvent être soulagées en prenant certains médicaments comme du paracétamol, rassure la Dre Bischoff Tièche. Pour un simple rhume, on peut également se rincer les fosses nasales avec des sprays d’eau salée tout en veillant à bien s’hydrater.» Cependant, certains symptômes plus graves nécessitent une prise en charge. Si  vous ressentez une fatigue inhabituelle, telle que vous devez rester alité, et avez de la fièvre pendant plus de trois jours, il est important de consulter.

 

Quelques conseils permettent de se prémunir au mieux des infections hivernales:
  • Jeter les mouchoirs après usage, car ils sont des nids à virus et donc d’importants vecteurs de transmission.
  • Se laver régulièrement les mains.
  • Veiller à bien s’hydrater.
  • Avoir un régime alimentaire équilibré et riche en fibres pour renforcer ses défenses immunitaires.
  • Ne pas fumer ni s’exposer à des irritants.
  • Eviter le contact avec de l’air très froid  en se protégeant

 

De même, si vous souffrez de maux de tête, rhume ou toux sans signe d’amélioration après une semaine, ou si vous avez de la peine à respirer. Certaines personnes à risque sont encouragées à se rendre plus rapidement chez le médecin, notamment les femmes enceintes, les asthmatiques, les personnes souffrant de bronchite chronique et les personnes âgées. «Si vous êtes immunodéprimé ou souffrez d’une maladie chronique, il est également conseillé de consulter», recommande la Dre Bischoff Tièche.

De manière générale, les refroidissements sont donc des infections désagréables mais sans grandes conséquences. Elles génèrent néanmoins chaque année d’importants coûts de la santé, car elles obligent souvent les personnes malades à ne pas se rendre au travail pour se soigner chez elles.

 

Les infections chez les enfants
Pour un enfant, il est normal de développer jusqu’à sept infections par an. Ce chiffre, nettement plus élevé que chez les adultes, s’explique de différentes manières. Premièrement, les enfants ont un système  immunitaire moins efficace. Deuxièmement, ils ont tendance à avoir plus de proximité les uns avec les autres, ce qui facilite la propagation du virus. Finalement, certains comportements comme mettre les doigts dans la bouche peuvent être responsables de la transmission de microbes.

 

Les vertus du miel

À privilégier: les miels de sapin, d’eucalyptus et de tournesol. Une cuillerée minimum par jour, dans le thé, un yaourt ou directement en bouche. DR

Depuis plus de 2700 ans, le miel est utilisé à travers le monde pour de nombreux soins. «Il contient notamment des défencines, des protéines qui ressemblent à celles que l’homme sécrète naturellement», explique le Pr Laurent Nicod.

Ainsi, le miel possède des propriétés désinfectantes et antimicrobiennes. Selon certaines études scientifiques, il permettrait de lutter contre les bactéries, champignons, virus et mycobactéries et aurait un effet anti-inflammatoire. Un aliment précieux à consommer pour prévenir les infections hivernales. Attention cependant à ne pas en donner aux bébés de moins d’un an, car il peut leur transmettre une maladie rare, le botulisme 

 

 

 

 

 

 

 

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