Parvenir à dresser le système immunitaire contre la tumeur: les chercheurs en rêvaient, c’est désormais chose possible. Cette révolution porte un nom – l’immunothérapie –, mais elle n’en est qu’à ses débuts. Résultat: aujourd’hui, seuls 20 à 30% des patients atteints d’un cancer sont «éligibles» et répondent favorablement au traitement.
Si l’immunothérapie est le plus souvent proposée en cas de mélanomes et de cancers du poumon (lire encadré), sa liste s’élargit à certains cancers de la vessie, du côlon, du rein ou encore à des lymphomes. «L’arrivée de l’immunothérapie dans l’arsenal thérapeutique est bien sûr une avancée majeure, mais le chemin est encore long et semé d’embûches, souligne le Pr Pierre-Yves Dietrich, chef du Département d’oncologie des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et professeur à la Faculté de médecine de l’Université de Genève (UNIGE). Cela tient à la diversité des tumeurs, à la nature des cellules cancéreuses, hautement instables et...