Depuis quelques années, les chercheurs ont découvert que certains paramètres, comme l'hypertension artérielle, l'hypercholestérolémie, le diabète, étaient des facteurs de risque associés à la maladie d'Alzheimer. Facteur causal ou seulement aggravant? La réponse n'est pas encore claire. Jusqu'à présent prévalait l'idée que ces risques agissaient par le biais d'une altération vasculaire du cerveau qui, combinée avec les lésions spécifiques d'Alzheimer, contribuait à une dégradation plus rapide de l'organe.
Or, l'équipe de Luc Buée (Inserm /Lille), et en particulier David Blum, vient de publier dans la revue Diabetes des résultats sur la souris montrant que l'obésité contribuait par elle-même à induire des lésions spécifiques de la maladie d'Alzheimer dans le cerveau. Des travaux qui, s'ils se confirment, pourraient indiquer une des voies à suivre pour la prévention. Avec plus de 860 000 personnes atteintes en France, Alzheimer représente la première cause de perte des fonctions intellectuelles liée à l'âge.