Victime de sa légende, le squale incarne aux yeux du grand public un animal vicieux, retors qui attend tapi, avant de charger sournoisement sa proie. L'an dernier, l'attaque mortelle d'un requin sur un touriste anglais en lune de miel aux Seychelles faisait, si besoin était, resurgir les pires craintes qui entourent le grand prédateur. Non loin de là, à la Réunion, les autorités allaient d'ailleurs jusqu'à lancer une cabale contre l'animal, autorisant sa chasse. Face à la peur et parfois la haine qui accompagnent les apparitions médiatiques du requin, les biologistes marins n'ont pourtant de cesse de défendre un animal intelligent victime des excès de l'homme.
Conscients des dégâts d'image que la médiatisation des incidents impliquant des requins occasionnent, deux chercheurs, un Américain et un Australien, ont entrepris de recatégoriser les "attaques" de requins. Au lieu de parler d'attaques de manière générique, les chercheurs introduisent quatre catégories: les observations, les...