Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Soigner la dépression grâce au botox

Une récente étude a confirmé que les symptômes de la dépression diminuaient de moitié après un laps de temps, chez les patients ayant reçu une injection de botox.

27 févr. 2012, 11:31
70250324

La toxine botulique injectée dans une partie précise du cerveau permettrait de soigner rapidement, significativement et de manière durable les symptômes de la dépression. Des chercheurs de la clinique universitaire de Bâle et de la Haute école de médecine de Hanovre, viennent de publier leurs résultats dans le "Journal of Psychiatric Research", annonce lundi un communiqué de l'Université de Bâle .

Les 30 patients qui ont participé à l'étude souffraient de dépression depuis un certain temps et le traitement avec des antidépresseurs n'avait pas suffisamment amélioré leur état. La moitié d'entre eux ont reçu la toxine botulique et les autres une injection contenant un placebo. Deux semaines plus tard, les patients qui avaient reçu la toxine étaient moins dépressifs.

Six semaines plus tard, les symptômes les plus lourds de la dépression avaient diminué de moitié chez 60% d'entre eux. L'effet s'était encore renforcé jusqu'à la fin de l'étude, 16 semaines plus tard. Dans le groupe placebo, les symptômes ne s'étaient que très modérément améliorés. Les symptômes de dépression, tels que l'abattement, l'activité amoindrie et la tristesse ont été évalués par le patient et une autre personne.

Le professeur Tillmann Krüger de l'Ecole de médecine de Hanovre a expliqué que l'étude s'est basée sur l'hypothèse du feed-back facial selon laquelle les mimiques n'expriment pas seulement l'humeur, mais aussi, inversément, elles ont une influence sur elle. Des émotions comme la colère, la peur ou la tristesse, souvent rencontrées chez les dépressifs, tendent à activer des muscles situés dans la région inférieure du cerveau moyen. "Nous pensons que ces mimiques peuvent même renforcer les émotions mentionnées. L'injection de toxine botulique permet de paralyser temporairement les muscles concernés", ce qui brise le lien entre la mimique et l'émotion. Les mécanismes exacts de ce phénomène seront clarifiés dans les études qui vont suivre.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias