Le chemin qui mène à sa source est plat et goudronné; jusqu’à la dernière dizaine de mètres, en terre. Si elle ne tarit jamais, la Lionne n’est parfois pas très volubile, presque silencieuse. En revanche, de manière irrégulière, quand il y a beaucoup d’eau, la rivière coulant à L’Abbaye déborde depuis la Petite Chaudière d’Enfer, située à une dizaine de mètres plus haut. Ce phénomène de «trop-plein» offre un spectacle magnifique. «Ceux qui ont déjà vu y retournent car la chute est magnifique», relatait, ce printemps, Henri Berney, l’un des villageois.
Dans des cas extrêmement rares, la Grande Chaudière d’Enfer peut aussi refluer le surplus. Dans une situation pareille, les pompiers sont alertés pour éviter que les matières organiques transportées par l’eau ne bouchent le canal qui passe sous l’ancienne scierie. «Car la Lionne, autrefois, permettait à deux scieries et une fabrique de fonctionner», rappelle Henri Berney. Ces deux chaudières...