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Caribana: carton plein pour la soirée electro

Le festival a affiché complet vendredi soir. Les amateurs de musique électronique ont donné du pied lors des concerts de Synapson et Caravan Palace. Récit.

08 juin 2019, 12:02
Caravan Palace, formation electro-swing française, a lancé la fête comme il se doit, vendredi sur la grande scène de Caribana

Les fêtards étaient de sortie. Vendredi soir, peu avant 20h, le terrain du Caribana était déjà noir de monde. L’appel naturel du week-end, certainement, mais il faut dire que l’affiche de cette soirée dédiée à l’electro y était particulièrement alléchante: Caravan Palace, Synapson, Vitalic, ou encore le DJ allemand Robin Schulz, machine à tubes FM très peu vue en Suisse romande, certainement la plus grosse star de ce cru 2019. On peut dire que le festival de Crans a réussi son coup. D’ailleurs, il a affiché «sold out» en milieu de soirée.

 

Près de la scène du lac, on sirote un cocktail en découvrant l’électro planante du jeune montpelliérain Kazy Lambist. Fraiche comme une glace à l’eau, qui désaltère sans marquer les papilles. Le ciel menace, mais on se croirait sous les tropiques. Pour manger, il va falloir attendre. Les files d’attentes devant les stands de nourriture se gorgent minute après minute.

 

Déhanchés façon Betty Boop

 

Direction la grande scène, donc. On y attend Caravan Palace, formation electro-swing que l’on avait peu suivie depuis le carton de ses tubes «Jolie Coquine» et «Dragons», il y a maintenant dix ans. Moins manouche et plus electro-pop, les Français font leur grand retour avec un nouvel album prévu pour la fin d’été. Au Caribana, devant un parterre bien fourni, les musiciens font preuve d’une énergie folle. Basse, guitare, saxophone et vibraphone viennent soutenir des beats electro. Et la voix de la chanteuse Zoé Colotis, un niveau sonore en dessous des instruments malheureusement, qui, malgré quelques déhanchés façon Betty Boop, manque un peu d’assurance et de charisme dans sa tunique turquoise. Soyons indulgents, le groupe entame tout juste sa tournée d’été après trois ans d’absence.

 

Caravan Palace fait monter la sauce peu à peu en revenant sur ses hits swing. L’ambiance monte d’un cran. Les cuivres se déchainent. Seul le titre «Jolie Coquine» manquera finalement à l’appel. Mais la caravane a conquis les âmes et a prouvé qu’elle ne faisait pas que passer. Près du lac, les trois Bernois de Monumental Men, déguisés de longues capes noires à capuche façon secte satanique, tentent d’imposer une electro mystique. Gros contraste après avoir dandiné sur du manouche. On va se chercher une saucisse à rôtir.

 

Lancé à plein régime

 

À peine le temps de l’engloutir que le monde s’entasse à nouveau devant la grande scène. Synapson est très attendu ce soir. Et pour cause. Le duo français a le vent en poupe, ses tubes synth-pop «All In You» et «Fireball» passent en boucle sur les ondes FM. Il vient consoler le Caribana après un rendez-vous manqué l’année passée (le groupe avait du annuler sa venue, ndlr). Alexandre Chiere et Paul Cucuron se placent chacun derrière leurs machines et synthé. Puis sont rejoints tour à tour par un guitariste, un chanteur africain sur le titre «Djon maya maï», une chanteuse, un clavier et un saxophoniste.

 

En alliant son electro-funk aux instruments organiques, Synapson livre un show dynamique, lancé à plein régime, qui enflamme une foule compactée. Le Caribana vit là son point culminant depuis son lancement timide mercredi. «Tout le monde tape des mains, allez! Même le sécu devant le fait. C’est un truc de ouf. Vous êtes incroyables Caribana», s’étonne l’une des deux têtes pensantes du groupe avant de s’octroyer un bain de foule et son «premier pogo» avec les ados. Carton plein avant la techno de Vitalic et le DJ set démesuré gonflé à la pyrotechnie de Robin Schulz. Et Caribana de muter en Ibiza lémanique.

 

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