C’était à la fin avril. Un article paru dans nos colonnes annonçait la publication d’un livre sur le parcours et l’influence de deux frères et hommes de lettres, Juste (1807-1876) et Urbain Olivier (1810-1888), originaires d’Eysins. Une nouvelle qui a mis la puce à l’oreille de Bernard Favre, habitant de Commugny et petit-fils de Frédéric Rouge (1867-1950), peintre vaudois de renom décédé au milieu du siècle dernier. Car, révèle-t-il, c’est un portrait du fameux Urbain Olivier, réalisé à Givrins à la fin du 19e siècle, qui a permis à son grand-père de lancer sa carrière.
Nous sommes en 1886. Frédéric Rouge est alors âgé de 19 ans. «Il avait fini de se former aux Beaux-Arts de Bâle et était parti à Paris pour poursuivre ses études, raconte Bernard Favre. Pour se faire connaître, on lui a alors suggéré de faire le portrait d’une personnalité.»
Le choix du jeune artiste, dont...