En anglais, on dit «conductor» et en allemand «Chorleiter»: littéralement «celui qui conduit le choeur». Directeur de l’Ensemble Vocal de Terre Sainte (EVTS), Serge Ilg regrette qu’il n’y ait pas d’équivalent en français. Car la dénomination «chef de chœur» ne lui convient pas. «J’aime me comparer à un guide de montagne qui va faire découvrir un univers inconnu. Moi je sais où je vais et j’amène les choristes là où ils n’auraient pas pensé être capables d’aller», explique-t-il.
On qualifie volontiers Serge Ilg de spécialiste de musique sacrée. Au sens encyclopédique du terme, ce serait celle liée à une pratique religieuse. L’homme, sensible aux dénominations, sourit et nuance: «Le chant sacré, voilà une grande question nébuleuse». Pour lui, le sacré est ce qui nous permet de percevoir la réalité avec une autre dimension, comme un miroir tendu. Toute musique est donc sacrée si elle veut signifier autre chose qu’elle-même. «Si...