Telle une sylphide, elle tournoie dans un salon embaumé d’un parfum de rose. «Du miel dans votre thé?», glisse-t-elle en désignant un petit fauteuil rond couvert d’un voile. Entre le piano et les poupées délicatement installées sur l’étagère, Marie-Anoush Sarkissian se confie. «J’ai grandi à Perpignan, près de la frontière espagnole. Les guitares gitanes, les palais de Grenade, les embruns de la mer, le parfum du jasmin, ce sont des choses que je porte en moi.»
Pianiste de formation, titulaire d’un Master de musique et musicologie à l’Université Paris-Sorbonne, elle s’ennuie pourtant. «Il manquait quelque chose.» En 2005, alors qu’elle se parfume dans sa salle de bain, une chose étrange se produit. «En appliquant un parfum d’ylang ylang d’Yves Rocher sur ma peau, j’ai entendu des notes résonner dans ma tête. C’étaient des timbres, des hauteurs...» Désormais, elle associera la musique et les fragrances.
Le muguet et le cuir
Elle...