Nous l’avions rencontrée en décembre, lors du vernissage collectif qui avait marqué l’inauguration de la galerie d’art Aarlo u Viggo, à Buchillon. Six mois plus tard et le passage d’une tornade virale, Ondine Jung est à l’affiche avec une première exposition personnelle à peine décalée par rapport au calendrier.
Dans l’espace frais d’une noble bâtisse, où chaque fenêtre découpe un morceau de lac, on découvre une trentaine de dessins et d’aquarelles réalisés en début d’année, avec au fronton d’un long couloir une chouette à l’encre de Chine couronnée d’herbes folles. «C’est un animal qui me rend visite», glisse l’artiste en préambule à la visite.
Comme au jardin
Quelques traits esquissés, un lavis coloré peuvent tout aussi bien faire surgir une chauve-souris, un troupeau d’équidés au crin noir ou une bestiole à queue interrogative et yeux revolver. Le bestiaire onirique abrite aussi un conciliabule de flamands duveteux émergeant d’un jour bleu....