Le milieu littéraire français a longtemps statufié Antoine de Saint Exupéry en héros de guerre. A l’aviateur chevronné «mort pour la France» en 1944 était associée l’image d’un écrivain de combat quelque peu lunaire, ayant rejoint «son» Petit Prince sur son astéroïde. Mais en 2000, l’ouverture des archives de la succession Consuelo de Saint Exupéry – qui fut sa femme de 1931 jusqu’à sa disparition – a levé le voile sur un pan méconnu de son ancrage terrestre: sa passion pour cette artiste Salvadorienne, égérie du Tout-Paris artistique dans les années 1920.
Une partie du fond Consuelo est aujourd’hui exposé à la galerie Boléro à Versoix. Une présentation publique inédite d’objets et de documents, qui réhabilite un amour tumultueux et fait la lumière sur l’œuvre-vie d’une femme tenue à l’écart des biographies officielles durant plusieurs décennies.
Des malles chargées de tendresse
«Avec cette exposition, nous réunissons un couple et rétablissons...