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Dunga revient à la tête de l'équipe du Brésil, où il succède à Scolari

Dunga, champion du monde 1994, sélectionneur du Brésil de 2006 à 2010, est le nouvel entraîneur de la Seleção.

22 juil. 2014, 17:01
Dunga est de retour à la tête d'une équipe qu'il a quittée il y a tout juste 4 ans.

Le Brésil replonge une fois de plus dans le passé pour construire son avenir avec la désignation de Dunga comme nouveau sélectionneur de la Seleçao. Cette nomination intervient après la terrible humiliation subie lors de la Coupe du monde à domicile, qui a été fatale à Luiz Felipe Scolari.

Le capitaine de l'équipe championne du monde en 1994, Dunga (50 ans), prend ainsi pour la deuxième fois les rênes de la sélection, dont il avait déjà été le patron pendant quatre ans, de 2006 à 2010. "C'est un immense plaisir d'être ici de nouveau. Merci pour la confiance que vous m'octroyez", s'est félicité Dunga lors d'une conférence de presse à Rio au côté de José Maria Marin, le président de la Fédération (CBF).

"Il a été champion du monde. Les chiffres le prouvent, il a toutes les qualités pour diriger l'équipe du Brésil", a argué M. Marin face au scepticisme ambiant. La CBF a ainsi préféré faire confiance à Dunga pour diriger l'équipe cinq fois championne du monde plutôt que de tabler sur Tite, l'ancien entraîneur des Corinthians qui a triomphé dans le Mondial des clubs de 2012 et dont le nom avait circulé en premier.

Cette décision est toutefois une surprise dans la mesure où le Brésil essaie d'entamer un processus de restructuration de son football, sérieusement entaché par l'humiliante défaite (7-1) face à l'Allemagne en demi-finale de la Coupe du monde.

Le premier passage de Carlos "Dunga" Bledorn Verri à la tête de la Seleçao avait fait l'objet d'une polémique sur le jeu défensif qu'il a prôné au détriment du beau jeu, mais avait donné des résultats: la Copa America de 2007 et la Coupe des Confédérations de 2009. "Mes résultats m'ont fait revenir", a affirmé Dunga qui cadre mal avec le stéréotype du footballeur star brésilien, lui l'ancien milieu de terrain défensif rugueux aux antipodes du "joga bonito" incarné par les Romario, Ronaldo ou autres Ronaldinho.

"Je ne vais pas vendre un rêve mais une réalité et nous allons gagner avec un travail dur à chaque jour", a prévenu Dunga peu enclin à changer son style. Il a fait référence à Mandela en disant qu'il espérait "avoir sa patience".

"Nous aimons parler de talent, d'improvisation mais nous faisons aussi l'éloge de l'organisation de l'Allemagne. Alors, il faut que nous mettions notre talent au service de cette organisation", a-t-il souligné. Dunga a ajouté vouloir "améliorer beaucoup sa relation avec la presse et le public".

Ce retour en arrière en guise de nomination résonne comme un aveu d'impuissance de la part de la CBF face à une situation de crise profonde qui nécessite une refonte. Ce credo pour la restauration au détriment de la "révolution" est en fait une tradition brésilienne depuis 20 ans.

Carlos Alberto Parreira a remporté la Coupe du monde 1994 avant un passage moins glorieux en 2006, mais a rempilé comme coordinateur technique auprès de Scolari. La légende Mario Zagalo, sélectionneur sacré en 1970, adjoint de Parreira en 1994, a échoué en finale en 1998.

Scolari lui-même a été la bouée de sauvetage à laquelle s'est raccrochée la CBF après avoir renvoyé Mano Menezes en 2012. Il arrivait alors en vainqueur pour son travail lors du Mondial de 2002 où il avait fait d'une équipe en crise un groupe champion du monde, pour ce qui reste à ce jour le dernier titre mondial du Brésil.

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