Elles sont ambitieuses, mais pas prétentieuses. Sûres de leurs forces, mais sans excès de confiance. Ce samedi soir à Nyon (19h30), les Suissesses entament leur campagne de qualification pour la Coupe du Monde 2015. Et elles possèdent de réelles chances de rallier le Canada. Le coup d'envoi de ces éliminatoires n'ayant pas encore été donné, il est cependant trop tôt pour mesurer quelconque ferveur populaire. "Je ne ressens pour l'instant aucun élan autour de ces éliminatoires, confie Lara Dickenmann. Peut-être qu'une qualification amènera davantage de reconnaissance."
Car si le football féminin progresse - à grands pas concernant la "Nati" -, celui-ci poursuit son opération séduction pour susciter un intérêt auprès d'un (très) large public. Lorsque la formation de Martina Voss-Tecklenburg avait affronté la Norvège en amical, en avril à Nyon, Colovray s'était entiché d'un peu moins de 900 spectateurs. Un chiffre prometteur. Ce jour-là, les absents avaient eu tort. Alors, les Suissesses espèrent une affluence encore plus nombreuse ce samedi soir, contre la Serbie.
Une mentalité de battantes
"On veut prouver aux gens qu'ils ont raison d'être derrière nous", reconnaît Martina Voss-Tecklenburg. La sélectionneuse allemande a réussi à insuffler une mentalité de battantes à ses protégées, et ce refus de la défaite. "Avec Martina, nous jouons de manière plus offensive car c'est là que sont nos atouts, relève Caroline Abbé. Notre collectif est notre force! Nous avons une super équipe avec des talents internationaux."
Et s'il fallait donner encore un argument pour définitivement conquérir le public et le décider à venir à Colovray? Caroline Abbé se fend d'un large sourire: "On pratique un football attractif. Alors… venez nous voir gagner!"