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Reto Ziegler: "heureux de mon choix"

Le Glandois évoque l'équipe nationale, le match face à l'Argentine et son expérience en Turquie.

02 mars 2012, 00:01
reto_ziegler

sports@lacote.ch

Face à l'Argentine mercredi soir, le Glandois Reto Ziegler n'était pas titulaire, faisant les frais de la montée en puissance du jeune défenseur Ricardo Rodriguez (19 ans), transféré du FC Zurich au club allemand de Wolfsburg en janvier dernier.

C'est donc depuis le banc de touche qu'il a tout d'abord suivi l'ouverture du score de Lionel Messi (20 e 0-1), puis l'égalisation helvétique signée Xherdan Shaqiri (50 e 1-1). Entré en jeu à un peu plus d'une demi-heure du terme de la partie, il a participé à l'effondrement de la Nati, dans les ultimes instants (88 e /93 e Messi, 1-3).

Lui, qui a bizarrement pris la place de Stephan Lichtsteiner sur le flanc droit (!) de la défense, s'est confié à l'issue de cette rencontre amicale face à l'Argentine. De sa concurrence avec Rodriguez sous le maillot national à son expérience en club du côté de Fenerbahçe (Istanbul), où il est prêté par la Juventus de Turin, Reto Ziegler ne cache pas ses états d'âme.

Reto Ziegler, qu'avez-vous pensé de la prestation helvétique face aux Argentins?

Je suis déçu parce qu'on leur a offert deux buts en fin de match, en faisant des erreurs stupides. C'est dommage, car on était dans le match. On a montré du bon football et c'est décevant de perdre comme ça.

Vous n'étiez pas titulaire puis êtes rentré au poste de latéral droit, alors que vous évoluez plutôt sur le flanc gauche habituellement...

( il coupe ) Je joue même toujours à gauche...

Mais est-ce une position envisageable? Ou encore un test du sélectionneur Ottmar Hitzfeld?

Je ne sais pas si c'était un test. En tout cas, j'accepte le choix de l'entraîneur. S'il veut m'essayer à droite, je le fais et je vais à cette place pour tenter de faire de mon mieux. Mais c'est clair que je suis surtout un latéral gauche. Je n'ai même jamais joué à droite. C'est le sélectionneur qui a décidé et je l'accepte.

Sur le flanc gauche, vous êtes à la lutte avec Ricardo Rodriguez pour une place de titulaire. La concurrence est-elle saine?

Je ne sais pas si c'est sain. En tout cas, que ce soit le sélectionneur ou d'autres membres du staff de la Nati, personne ne regarde mes matches en club, avec Fenerbahçe. C'est sûre ment plus facile pour eux de regarder la Bundesliga (ndlr: championnat allemand, où Rodriguez évolue). Je joue peut-être dans le mauvais pays. Je ne peux pas venir avec la sélection nationale et faire de la publicité pour moi. C'est à eux de venir me voir, de regarder mes matches. Je sais ce que je vaux, je connais les prestations que je donne en club. Mais voilà, c'est comme ça. Je continue ma route en espérant qu'ils voient ce que je fais en Turquie.

Le fait de jouer dans ce club est donc un désavantage par rapport à un Rodriguez qui évolue en Allemagne...

C'est ce que je ressens en tout cas. Personne ne me suit, ils voient juste sur le teletext si j'ai joué ou non. J'espère aussi que les journalistes viendront me voir en Turquie pour se rendre compte du niveau du football. C'est vraiment haut, surtout les 5-6 meilleures équipes du championnat. C'est un pays qui vit le foot. Mon objectif, c'est de jouer à haut niveau, c'est ce que je fais. J'espère avancer dans ma carrière et représenter mon pays.

Vous ne regrettez donc pas votre expérience à Fenerbahçe?

Honnêtement, je suis heureux de mon choix.

La ferveur qui règne là-bas doit être impressionnante...

C'est une pression énorme car je joue dans un club qui se doit d'être champion. Chaque match est une finale, on joue contre des équipes qui sont tout le temps motivées, car elles veulent nous battre. Ensuite, lorsque l'on joue contre Galatasaray (ndlr: l'autre club d'Istanbul), c'est le match de l'année. Il y a une grosse pression, mais c'est ça le haut niveau. J'espère que l'on se qualifiera pour la Ligue des Champions.

P our avoir envahi le terrain en juillet dernier, vos supporters ont été suspendus deux matches. A leur place, l'accès était offert uniquement aux femmes et aux enfants. Comment était-ce?

Trouvez-moi un club où on rempli le stade avec 50 000 femmes et enfants... C'est juste une preuve de plus que les gens sont fous de foot en Turquie. Ça fait vraiment plaisir de porter ce maillot et de jouer tout le temps dans des stades pleins .

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