«Dans nos vestiaires, j’ai affiché: ''donnez-moi deux mois pour faire de vous des champions d’automne'', alors j’espère qu’on y arrivera, sinon je n’aurais pas tenu ma parole.» Pour son retour à Saint-Prex, cet été, Mario Chedly n’était pas arrivé sur la pointe des pieds. Après avoir connu la promotion en 2e ligue inter avec les «rouge et blanc» en 2018, le technicien français est revenu avec de grandes ambitions.

Quatre mois plus tard, force est de constater que le coach n’avait pas tout faux. Car, depuis samedi, «son» Amical Saint-Prex se retrouve en tête du groupe 1 de 2e ligue inter, bénéficiant du coup d’arrêt d’Yverdon II face à Concordia.

On se crée une dizaine d’opportunités par match, le jour où on en mettra 50%, on sera tranquille.

Mario Chedly entraîneur FC Amical Saint-Prex

«Le 25 juin, j’ai dit ouvertement qu’on allait viser la première place. Je sais que beaucoup de monde a rigolé mais ce n’est pas grave. Je fais ce métier depuis trente ans, donc j’ai l’habitude de faire des paris. Après, il faut avoir le bon cheval pour miser, rigole Mario Chedly. Et là, je savais qu’on pouvait être compétitif et que l’équipe était à l’écoute.»

Une petite marge

Pourtant, si Saint-Prex gagne, les pensionnaires d’En Marcy ne respirent pas toujours une grande sérénité. En atteste leurs cinq succès acquis avec un petit but de marge. «Je suis content de l’équipe, des joueurs et de l’évolution qu’on a montrée… Mais je ne suis pas satisfait du contenu, lâche Mario Chedly. On n’arrive pas encore à gérer un résultat, mais ça va venir avec le temps. Le chantier était énorme quand je suis arrivé.»

Le 16 juin 2018, Mario Chedly était porté en triomphe par ses joueurs au moment de la promotion en 2e ligue inter. Photo: archives Sigfredo Haro

Premier élément que le boss d’En Marcy a voulu mettre en place: un schéma tactique sans faille. «On ne voit même pas qu’il y a plusieurs cadres qui manquent, chaque joueur connaît son rôle quand il rentre, confie Mario Chedly. J’ai bon espoir qu’on puisse bientôt gagner des matches avec plus de facilité.»

Pour ce faire, le technicien en attend un peu plus de ses attaquants. «Toutes les équipes viennent chez nous pour parquer le bus. On a de la peine à trouver la faille, pourtant ce ne sont pas les occasions qui manquent, relève le tacticien saint-preyard. On se crée une dizaine d’opportunités par match, le jour où on en mettra 50%, on sera tranquille.»

Les Genevois? «Je les connais par cœur»

Avant de pouvoir profiter de la trêve hivernale, les «rouge et blanc» ont encore trois matches au programme. Face à Olympique de Genève, Servette M21 et Urania Genève Sport, Saint-Prex pourra compter sur toute l’expertise du football genevois de Mario Chedly, responsable de la formation au Servette FC durant dix ans.

«Tous les clubs genevois de 2e ligue inter ont des joueurs que j’ai entraînés par le passé. Je les connais par cœur, sourit le Français. Il n’y a qu’à Servette M21 où il y a des joueurs qui ne sont pas passés entre mes mains, mais les équipes genevoises ne me font pas peur.»

Avec quatre victoires et un nul jusque-là face aux formations du bout du lac, difficile de lui donner tort. «Sur le plan psychologique, on a l’avantage face aux Genevois. On va continuer à prendre match après match en se faisant plaisir.» Suffisant pour être champion d’automne? Réponse dans moins de vingt jours, avant peut-être de voir s’afficher un autre objectif dans le vestiaire d’En Marcy.

Saint-Prex et Mario Chedly veulent croire en leur bonne étoile

Au sommet du groupe 1 de 2e ligue inter après leur sixième victoire de la saison, samedi dernier, les Saint-Preyards veulent finir le premier tour en beauté avant de penser à la 1re ligue.