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Des ambitions, puis la déception

Trop irrégulier, le HBC Nyon aura connu une saison 2013-2014 en demi-teinte.

23 avr. 2014, 00:01
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sports@lacote.ch

Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas pour l'équipe première du HBC Nyon. Après avoir joué le titre l'an dernier, les pensionnaires du Rocher sont rentrés dans le rang lors d'un exercice 2013-2014 qui les aura vus alterner le pire et le meilleur. Ce manque de régularité et une fin de championnat difficile ont condamné les Nyonnais au ventre mou du classement (5 e , voire 6 e si le 3 mai Lausanne-Cugy bat Yverdon 2 par au moins 8 buts d'écart), en deçà des ambitions affichées lors de l'avant-saison. Retour sur ce parcours chaotique avec leur entraîneur, Philippe Morin.

Le HBC Nyon termine la saison de 2e ligue en milieu de classement. Quel bilan en tirez-vous?

Nous avons connu une année moyenne. Notre objectif était de décrocher une place donnant accès à la Coupe de Suisse, donc être dans les trois premiers, voire quatrième si Léman M23 était dans le trio de tête. Nous n'y sommes malheureusement pas parvenus et c'est une déception.

Comment analysez-vous la baisse de performances de l'équipe, après un exercice 2012-2013 conclu sur une deuxième place?

Nous avons débuté la saison sur la lancée de la précédente, mais la défaite enregistrée à domicile contre Crissier, candidat au titre, a perturbé les joueurs. Et le second échec au Rocher contre Lausanne-Cugy a fini d'installer le doute dans leur esprit. Après ça, ils ont pensé qu'ils ne pourraient pas jouer le titre et ça les a démotivés. Leur dire qu'ils pouvaient accrocher une place pour jouer la Coupe n'aura apparemment pas suffi à les remobiliser complètement.

Tout le reste de la saison a été conditionné par ces deux échecs?

Cela a pesé, mais ce n'était pas la seule raison. Nous avons dû composer cette année avec de gros problèmes d'effectif. Si j'ai mes quatorze meilleurs joueurs, on est dans le top 3. Mais dans le groupe, il n'y a que deux joueurs qui ont pris part aux 20 matches de championnat: Cyrille Steffen et le gardien Bruno Lapiere. Et seulement quatre autres ont pris part à dix-sept rencontres.

Comment expliquez-vous ce phénomène?

Nous avons eu le départ de David Leppla, l'absence de Curt Dohrn et les blessures de Simon Aladjem et Sutharsan Varatharaju. Mais ce ne sont pas les seuls facteurs. Les joueurs sont difficiles à canaliser. Et comme il n'y a pas assez de contacts oraux entre les entraîneurs et les joueurs, c'est compliqué de créer un groupe fort.

J'avais aussi espéré que des joueurs de l'équipe M21 se décideraient à monter en première équipe, mais à part Alexandre Ramel et Loïc Gros, cela ne s'est pas produit.

Pour quelle raison?

Ce n'est pas évident à expliquer. On cherche à ne pas mettre de barrière, à les intégrer, mais la sauce ne prend pas. Et on ne sait pas quel est le problème. En deuxième ligue, les contraintes augmentent, avec notamment deux entraînements par semaine. Peut-être qu'ils ne sont pas prêts à faire les efforts. Cela peut aussi être un problème de personnes. Mais c'est dommage, car on a des éléments très forts en M21 et, en ne montant pas, ils perdent du temps.

Vous avez joué votre dernier match de la saison le 22 mars. Vous êtes-vous déjà projeté sur la saison prochaine?

Pour le moment, l'ambiance n'est pas au beau fixe. Moi, ça ne m'intéresse pas de rouler pépère et de terminer chaque saison à la cinquième place. Pour le moment, je suis dans l'attente. J'ai adressé un courriel à tous les joueurs et au comité pour connaître leur motivation. Je leur ai proposé différentes choses, et en fonction des réponses que j'aurai reçues d'ici le 14 juin, date du Tournoi de Nyon, je prendrai une décision quant à mon avenir.

Il n'est donc pas certain que vous soyez sur le banc nyonnais lors de la reprise le 4 août?

A l'heure actuelle, non. Une nouvelle fois, cela dépendra de la volonté des uns et des autres, d'adhérer à un projet, d'avoir des ambitions qui vont au-delà de la seule formation des jeunes.

En plus, voir qu'un de nos meilleurs joueurs, Cyrille Steffen, commence à s'entraîner avec Yverdon et projette d'y jouer la saison prochaine, ce n'est pas bon signe. C'est un peu le problème: on forme des bons joueurs, et après ils vont jouer ailleurs. C'est dommage.

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