Heinzer triomphe dans des conditions invraisemblables

Week-end faste pour les escrimeurs suisses à Talllin: Max Heinzer a remporté samedi dans des conditions invraisemblables le cinquième tournoi de Coupe du monde de sa carrière et s'est emparé du matricule de no 1 mondial à l'épée, avant de participer à la 2e place de la Suisse au concours par équipes de dimanche.

17 mars 2013, 18:12
Le Suisse Max Heinzer, ici lors des JO 2012 à Londres, est maintenant n° 1 mondial !

Heinzer a su provoquer la chance en s'imposant à trois reprises  sur le fil du rasoir: au premier tour face à l'Américain Adam  Watson (15-13), en quarts de finale contre l'Ukrainien Bogdan  Nikishin (15-14) et en demi-finales contre le Vénézuélien Silvio  Fernandez (15-14 également). Ce succès en demi-finale tient du  miracle. A 30 secondes de la fin, il était encore mené 14-8, avant  de réussir un retournement de situation «de folie», comme il l'a  souligné.  

«C'est le genre d'histoire que je vais pouvoir raconter à mes  petits-enfants», a observé le Schwytzois. Les entraîneurs n'avaient  que des superlatifs à la bouche: «Un tel duel ne se produit qu'une  fois tous les vingt ans», s'est emballé le chef de l'équipe  masculine Daniel Giger. «Heinzer a réussi à retourner la situation  car il est capable d'exercer une pression incroyable sur ses  adversaires. C'est pourquoi il est actuellement le meilleur épéiste  au monde.»  

Libéré après cet exploit en demi-finale, Heinzer a écrasé en  finale le Sud-Coréen Song Jae Ho (15-6). Il glane son deuxième  succès de la saison, en quatre tournois, le cinquième de sa  carrière (un par saison depuis 2010 auparavant). Il devient ainsi  l'égal de Marcel Fischer en nombre de trophées en Coupe du monde.  «J'ai maintenant une belle opportunité de remporter la Coupe du  monde», anticipe Heinzer, très régulier depuis quelques mois.  Prochaine échéance, le tournoi de Vancouver le week-end prochain.  

Dans le sillage de son leader, Fabian Kauter s'est hissé  jusqu'en demi-finales (défaite devant Song Jae). Les Helvètes ont  confirmé leur excellente forme en atteignant 24 heures plus tard la  finale du concours par équipes, où ils se sont inclinés de justesse  (45-43) devant la France. Ils avaient battu auparavant la  République tchèque, le Venezuela et l'Estonie.