Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Adieu les quarts, sauver les Jeux

La Suisse a connu un week-end bien morose au Championnat du monde à Helsinki. Après avoir laissé entrevoir de réelles promesses lors de ses quatre premiers matches, elle a tout perdu en deux parties contre la France (2-4) et la Slovaquie (0-1).

13 mai 2012, 22:43
00540389

Les mines étaient tristounettes dans le camp suisse lors du retour aux vestiaires après la défaite contre les Slovaques, que les Suisses n'ont jamais réussi à battre en compétition officielle (un match nul 2-2 en 2006 comme meilleur résultat). «Je peux juste dire que nous avons disputé six matches à Helsinki et que cinq étaient bons et un seul mauvais, celui contre la France», relevait le sélectionneur national Sean Simpson, peu enclin à faire de l'introspection à l'heure d'un premier bilan. Finalement accablant.

Comme à son habitude, la Suisse s'est vidée de son énergie plus le tournoi avançait. Après son échec mortifiant contre la France, elle s'est retrouvée bien émoussée contre une Slovaquie qui n'était guère plus pimpante. Les deux premiers tiers-temps ont proposé un spectacle bien mièvre. Damien Brunner a d'entrée gâché une véritable occasion de but alors que la cage du gardien Laco était ouverte (5e). Bien sûr avec des si... la Suisse aurait pu l'emporter.

Las, Roman Josi, fortement désiré par son entraîneur dès son élimination connue en NHL, a commis une grosse bourde en fin de première période. Sa passe mal dosée derrière la cage en direction de Du Bois partait directement sur la canne de Mikus, qui pouvait centrer parfaitement sur Tatar seul devant Berra (19e). Ce but fut suffisant pour placer la Slovaquie sur orbite et près d'une qualification pour les quarts de finale. Monnet, Niederreiter et Brunner ont bien failli marquer mais une fois de plus, les attaquants suisses ont échoué.

Devancer les Allemands

Comme l'an dernier, la Suisse disputera un dernier match de qualification contre les Etats-Unis. Un match «pour beurre» côté américain mais qui recèle une toute autre importance pour la sélection suisse. Il convient de sauver la qualification directe pour les Jeux olympiques de Sotchi en 2014. Seul le classement mondial au terme du Championnat du monde 2012 sera pris en compte. Les neuf premières équipes sont qualifiées d'office. La Suisse figurait à la 7e place avant le début du tournoi mondial. La Slovaquie, la Norvège et même l'Allemagne pourraient lui passer devant et l'obliger ainsi à passer par un tournoi de qualification, à l'issue toujours incertaine. La victoire contre les Américains apparaît comme capitale pour arriver à 9 points et laisser les Allemands derrière la Suisse grâce à la différence de buts.

Une pénalité de match sévère

Samedi, les Français ont connu une réussite maximale pour fêter leur première victoire sur la Suisse depuis le Mondial 2000 à St-Pétersbourg. Ils ont ouvert le score sur l'unique pénalité mineure concédée par les Helvètes dans les deux premiers tiers-temps. Le défenseur Yohann Auvitu, champion de Finlande avec JYP, marquait d'un tir puissant (18e). Bouffées de chaleur dans le camp helvétique quand Teddy da Costa profitait d'une mêlée devant le but de Stephan pour doubler la mise (33e). Mais 30'' plus tard, Damien Brunner surprenait Cristobal Huet d'un tir dévié dans un angle fermé. Le Zougois marquait un deuxième but moins de 2' après à la suite d'un superbe une-deux avec Kevin Romy.

Tout basculait à la 46e minute. Thibaut Monnet ajustait la barre transversale. Dans la continuité, Goran Bezina entrait en collision avec Anthony Guttig (Ducs de Dijon), mal positionné sur ses jambes. Le choc était terrible. Le Français restait k.-o. et le défenseur de Genève-Servette écopait d'une pénalité majeure de 5' assortie d'une pénalité de match. «J'ai revu les images à la vidéo et je ne suis pas d'accord, affirmait Simpson. Goran n'a jamais voulu frapper son adversaire à la tête.» Les arbitres ont appréhendé la scène autrement. Le Valaisan a même écopé d'une suspension de deux matches.

Ce qui est moins normal, c'est que la Suisse se soit liquéfiée pendant la période d'infériorité numérique et ait encaissé deux buts. D'abord sur un tir de Laurent Meunier, sans doute arrêtable pour Tobias Stephan, puis 44'' plus tard sur une tentative de Stéphane da Costa, qui a joué quelques matches de NHL avec Ottawa. La Suisse ne se remettait pas de ce black-out. Elle terminait le match à six joueurs de champ contre trois Français, mais Huet était impeccable dans sa cage. «Les Français ont mérité leur succès. Ils ont été meilleurs que nous», relevait Kevin Romy. «La clé du succès, c'est de n'avoir encaissé aucune pénalité avant la fin du match», estimait Huet.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias