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Jeux Olympiques de Rio: Renaud Lavillenie en larmes après avoir été hué lors de la cérémonie de remise des médailles

Renaud Lavillenie a été humilié dans le stade olympique lors de la cérémonie de remise des médailles du concours de la perche mardi à Rio. Il s'est effondré en larmes face aux huées du public.

17 août 2016, 08:03
Sifflé lors de la cérémonie de remise des médailles, Lavillenie s'est effondré en larmes.

Renaud Lavillenie a été conspué dans le stade olympique lors de la cérémonie de remise des médailles du concours de la perche mardi à Rio. Le Français, en pleurs et la mine très sombre sur le podium, a semblé vivre un moment de torture, lui qui avait déjà subi un sort cruel la veille avec sa 2e place au terme d'un duel magnifique avec le Brésilien Thiago Braz da Silva.

Ce dernier a évidemment été encore ovationné par le stade, resté à moitié vide cependant, lui qui avait causé la sensation en ravissant in extremis le titre au Français avec un saut à 6m03. Lavillenie, qui pensait avoir gagné le concours après avoir passé 5m98, ne méritait en tout cas pas pareil traitement lors de la cérémonie de la part du public brésilien, qui l'avait déjà sifflé lundi pendant le concours.

"Ignoble"

"J'avais quand même le bonheur d'être sur le podium", a déclaré le Tricolore sur le plateau de France 3. "La perche, ce n'était pas le plus important. Les larmes sont venues de l'accueil. Ce n'est même pas un accueil. Hier, le concours, c'était très malheureux, mais là je me suis senti humilié. J'ai essayé de me retenir pendant la cérémonie. C'était très dur, tellement dur que je n'ai pas pu. Je ne souhaite ça à personne, c'est ignoble."

Une fois sa médaille reçue, Lavillenie a trouvé refuge dans une petite salle sous la tribune principale, selon un photographe de l'afp. Là, il s'est effondré en larmes et a été réconforté par Sebastian Coe, le président de l'IAAF, puis Thomas Bach, le président du CIO et l'ancien perchiste Sergueï Bubka sont également venus l'entourer.

 

Le Français a cependant rendu hommage à son adversaire, le dédouanant de toute responsabilité. "Je veux juste signaler que le Brésilien n'y est pour rien, c'est quelqu'un que j'apprécie (...). Il ne faut pas oublier que si hier il a été grandiose, c'est parce que je l'ai poussé dans ses retranchements. Moi aussi, il m'a poussé dans mes retranchements et on a fait une compétition incroyable", a-t-il relevé.

Lundi, le speaker du stade avait dû intervenir durant le concours pour demander à la foule de respecter la concentration des participants.

"Public de m...."

Lavillenie avait ensuite craqué lundi soir au micro de la chaîne Canal +: "C'est la première fois qu'on voit ça en athlé. Je pense que la dernière fois qu'on a vu ça, c'est quand Jesse Owens a couru en 1936 (...) Cela fait chier d'avoir un public de merde comme ça sur des JO."

Lors de la conférence de presse qui a suivi, il s'était cependant immédiatement excusé pour ces propos, qu'il n'a d'ailleurs pas réitérés par la suite. "J'ai fait une grosse erreur. J'étais sans doute trop énervé. Bien sûr qu'on ne peut pas comparer ces deux publics", a-t-il déclaré.

Sur le plateau de France Télévisions, l'athlète avait repris mardi soir le contrôle de ses émotions. Mais il laissait clairement entendre que l'épisode resterait gravé dans sa carrière.

 

"J'ai cette médaille qui est belle, qui est magnifique, c'est chaud...", a-t-il expliqué, le sourire crispé. Revenant sur le concours à l'issue duquel le Brésilien a sauté 10 cm plus haut que son record personnel, Lavillenie a répété qu'il avait été marqué par les sifflets, tout en refusant de considérer l'incident comme la cause de sa défaite. "A aucun moment, je ne vais dire que c'est le public qui a fait que j'ai perdu, parce que ce n'est pas le cas. Mais une chose qui est sûre, c'est qu'un manque total de fair-play comme ça, dans une compétition olympique, ça marque une carrière."

Et de se tourner tout de suite vers l'avenir. "Je ne sais pas dans quatre ans où j'en serai, mais je me dis je peux pas rester là-dessus."

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