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JO 2014: la médaille de Selina Gasparin vue par le biathlète Alwin Thétaz

Alwin Thétaz est un jeune biathlète valaisan de 19 ans. Il vient d'Orsières et fait partie du cadre national C. Cette année, il a dû mettre sa carrière entre parenthèse à cause de problèmes dorsaux. Mais il a suivi attentivement la performance de Selina Gasparin.

14 févr. 2014, 17:25
Alwin Thétaz n'est pas totalement surpris par la médaille de Selina Gasparin. La Grisonne monte en puissance depuis deux saisons.

Les spécialistes du biathlon ne courent pas les rues en Suisse romande. Nous sommes allés du côté de la commune d'Orsières en Valais, dans la vallée du Grand-St-Bernard pour un trouver un. Alwin Thétaz a 19 ans et il pratique le biathlon en compétition depuis plusieurs années, après avoir fait ses armes en ski de fond, un sport bien implanté dans le Val Ferret.

Alwin, cette médaille d'argent, c'est la première de l'histoire du biathlon suisse. Personne ne l'attendait...

Pour ceux qui connaissent le biathlon et qui ont un peu suivi Selina cette saison, ce n'est pas une surprise totale. Elle a quand même fait des supers résultats en Coupe du monde à la fin de l'année, elle a gagné deux manches. Et dans le sprint, à Sotchi, elle était pas loin. Même la saison passée, elle était déjà en forme.

Elle a fait un 20 sur 20 au tir. C'est sa force?

Non, justement. Elle est dans les cinq meilleures du monde à ski. Mais là, elle a fait une course intelligente. En sprint, on peut rater plusieurs cibles et gagner quand même. Dans le 15 km, le tir, c'est primordial. Chaque raté, c'est une minute de pénalité. Dès que tu loupes un tir, c'est pratiquement fini. Elle a pris plus de temps pour se concentrer et ça a payé.

Ce résultat, c'est un super coup de pouce pour le biathlon suisse.

C'est un sport qui se développe. Surtout en Suisse allemande pour le moment, c'est vrai. Il y a plus de clubs, plus de compétitions, plus de relève. On peut vraiment espérer que cette médaille olympique fasse avancer les choses.

Justement, vous, comment vous y êtes arrivé au biathlon? Vous venez d'une région où on pratique surtout le ski de fond.

Ben j'ai commencé un peu par hasard. Le fond, je m'y suis mis à 12 ans. Après, j'ai vu que le biathlon existait, que c'était plus fun, plus ludique, plus spectaculaire et j'ai essayé un peu tout seul. Les résultats sont venus assez rapidement et j'ai intégré le cadre national à Andermatt.

Vous avez dû prendre une année sabbatique à cause de problèmes au dos. Le rêve olympique s'envole?

Non, pas du tout. Je vais reprendre le biathlon dès que possible. Après, les Jeux, c'est quand même super difficile d'y arriver. Y'a une grosse différence de niveau. Mais c'est un rêve, c'est sûr. J'ai encore le temps. C'est un sport où les meilleurs sont pas forcément tout jeunes. Il faut de l'expérience, de la maîtrise. On voit Selina, par exemple, elle a bientôt 30 ans et c'est maintenant qu'elle est au sommet.

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