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Il est 21h40, dans l'étuve de la salle communale de Nyon. Les filles aux regards de velours avec leurs yeux soulignés de khôl fixent intensément le ring. L'émotion qui se dégage du lieu est palpa ble. Le pensionnaire du Boxing club de Nyon Jeton Morina saigne, il vient d'être battu par le coriace mi-lourd italien Marco Miano. Dans cette ambiance survoltée, un garçon a le regard fixe, impas sible: Dat Tai Pham, 21 ans, so ciétaire du club nyonnais, surnommé "Le petit Chinois" par ses copains, sa garde préto rienne.
Jalousement entouré, Dat Tai Pham attend. Les poings serrés, mimant ses gestes, sautillant sur place, le jeune est déjà dans son combat. Souriant, détendu, il commente le spectacle. Mais, tout cela n'est qu'un leurre, un camouflage pour masquer une grande pudeur.
Un art de vivre
Des choix comme celui de Dat Tai Pham marquent résolument une vie. " C'était...