Lance Armstrong a annoncé mercredi qu'il abandonnait la présidence de l'association de lutte contre le cancer Livestrong qu'il avait fondée après avoir vaincu la maladie. L'équipementier Nike a rompu dans le même temps son contrat.
"Aujourd'hui, pour épargner à la fondation les effets négatifs liés à la controverse entourant ma carrière cycliste, je mets fin à mes fonctions de président", a indiqué le septuple vainqueur du Tour de France dans un communiqué. Le Texan, qui sera remplacé par son actuel vice-président Jeff Garvey, promet toutefois que sa famille et lui-même continueront "à servir la fondation et la communauté du cancer".
Le fameux bracelet jaune
"En raison de preuves apparemment rédhibitoires sur le fait qu'il s'est dopé et a trompé Nike pendant plus de dix ans, c'est avec une grand tristesse que nous avons mis fin à notre contrat avec lui", a indiqué Nike dans un communiqué laconique. La marque à la virgule précise cependant qu'elle va continuer à soutenir Livestrong.
Lancée par Armstrong pour venir en aide aux survivants du cancer, l'association caritative est devenue célèbre en 2004, avec pour marque de fabrique un bracelet jaune conçu par le cycliste en partenariat avec Nike. Les bracelets de caoutchouc sont devenus rapidement de vrais articles de mode et ont donné naissance à des copies de toutes les couleurs adoptées ensuite par d'autres associations caritatives. Celui d'Armstrong avait pourtant une valeur particulière auprès du public, en rappelant que celui qui l'a lancé avait remporté le Tour de France après avoir vaincu la maladie.
Nike nie
Cette double décision de Nike et Lance Armstrong intervient après la publication par l'agence antidopage américaine (USADA) d'un rapport de 1000 pages affirmant que Lance Armstrong avait mis en place "le programme de dopage le plus sophistiqué de l'histoire du sport" au sein des équipes avec lesquelles il a remporté sept Tours de France (1999-2005). Le Texan a été banni à vie de toute compétition et déchu de ses sept victoires dans la Grande Boucle par l'USADA.
Nike "ne tolère en aucune manière l'utilisation de médicaments qui permettraient d'améliorer les performances de manière illégale", ajoute par ailleurs l'équipementier sportif américain, qui a nié avoir versé 500'000 dollars à l'ancien président de l'UCI Hein Verbruggen pour effacer un contrôle antidopage positif dans le Tour de France 1999. C'est l'épouse de l'ancien champion Greg Lemond qui a lancé ses accusations.