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Coupe du monde à Beaver Creek: Patrick Küng ouvre son compteur et libère la Suisse

L'équipe de Suisse masculine vient de renouer avec la victoire à Beaver Creek(EU). Après 21 mois de disette, elle vient de refaire ses preuves grâce à Patrick Küng, qui s'est imposé samedi soir en super-G.

08 déc. 2013, 19:16
Le Glaronnais Patrick Küng ne prendra pas part à la descente de Sotchi, en Russie. Il se ressent de sa chute à Chamonix le week-end dernier.

L'équipe de Suisse masculine sait à nouveau gagner ! Après 21 mois de disette, elle a enfin renoué avec la victoire grâce à Patrick Küng, qui s'est imposé samedi soir en super-G à Beaver Creek (EU).

Le dernier succès helvétique remontait au 2 mars 2012 et avait été signé par Beat Feuz à Kvitfjell (No). Depuis cette date quasiment antédiluvienne pour une nation de ski alpin, les Suisses avaient enchaîné les déroutes et vécu, l'hiver dernier, le pire exercice de leur histoire. Il n'est donc pas exagéré de parler de renaissance avec la victoire de Küng.

Cette renaissance ne tombe toutefois pas de nulle part, les Suisses ayant montré de réels progrès depuis le début de la présente saison. Et de ce point de vue, le Glaronais avait affiché les résultats les plus prometteurs, lui qui restait sur deux 5es places en descente vendredi à Beaver Creek et la semaine dernière en super-G à Lake Louise. "Je sais que je suis en forme et que je n'ai dorénavant rien à envier aux meilleurs skieurs des autres équipes", a-t-il commenté après sa victoire.

Du coup, Küng incarne aujourd'hui la locomotive dont le ski masculin helvétique avait tant besoin dans les disciplines de vitesse. "J'espère que ma victoire va créer des étincelles dans l'équipe de Suisse. Je suis convaincu que nous sommes sur la bonne voie", a-t-il d'ailleurs relevé. Aux Didier Défago, Carlo Janka et autres Beat Feuz de s'inspirer sur leur leader pour se rapprocher, eux aussi, du podium.

Un parcours chaotique

Importante pour la Suisse, cette victoire l'est aussi pour Küng lui-même. A un mois de ses 30 ans, le Glaronais a enfin pu goûter à la victoire en Coupe du monde. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir essayé, lui qui avait quelquefois tutoyé la première place, comme en descente à Bormio en 2011 (2e) ou à Garmisch en 2010 (3e). Le voilà dorénavant récompensé pour sa patience et, surtout, lancé vers de nouveaux exploits.

"Je pense que j'ai le bon âge pour briller dans les disciplines de vitesse, dans lesquelles il faut une bonne dose d'expérience pour figurer aux avant-postes. J'espère donc avoir quelques bonnes saisons devant moi", a-t-il noté. "De plus, je me sens actuellement très bien physiquement. Cela n'a pas toujours été le cas dans ma carrière, en raison de plusieurs blessures et des longues phases de rééducation qui ont suivi", a rappelé celui qui s'est notamment fracturé le tibia en 2006 et déchiré le ligament croisé du genou en 2012.

Le parcours de Küng a aussi été marqué par la mort en 2002 de son grand complice chez les juniors Werner Elmer, tué lors d'une course FIS à Verbier après être entré en collision avec un officiel sur la piste. "Cela a pris des années avant que je puisse digérer cet accident tragique. Pendant longtemps, le souvenir de la mort de Werner m'a empêché de me lâcher en course", a-t-il expliqué.

Une dernière frayeur

Samedi soir, Küng est toutefois parvenu à conjurer le sort et à donner une nouvelle dimension à sa carrière. Il s'en est toutefois fallu de peu pour qu'un nouvel imprévu ne vienne ruiner ses rêves de victoire. Le Glaronais a en effet connu une grosse frayeur lors du passage de l'inconnu autrichien Ottmar Striedinger (22 ans), parti avec le dossard 45 et qui a créé la sensation en venant arracher la deuxième place, à seulement 24 centièmes de Küng. "Je l'avais déjà repéré à Lake Louise (réd: 17e) et je me méfiais de lui. J'ai vraiment eu chaud", a-t-il reconnu.

On rappellera finalement que ce n'est pas la première fois que le super-G de Beaver Creek fait le bonheur d'un skieur helvétique. Il y a deux ans, c'est Sandro Viletta qui avait profité de son séjour dans le Colorado pour fêter son premier succès sur le circuit. Depuis, le Grison a été miné les pépins physiques et n'est plus jamais remonté sur un podium en Coupe du monde. Reste à espérer que Patrick Küng n'embrasse pas le même destin.

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