L'équipe de Suisse masculine entre en scène mercredi aux championnats du monde de Vail/Beaver Creek (EU) à l'occasion du super-G (dès 19h en Suisse). Sans faire partie des grands favoris, le quatuor Didier Défago - Carlo Janka - Patrick Küng - Mauro Caviezel a de sérieux atouts à faire valoir.
Il faut d'abord rappeler que les Suisses sont restés discrets cet hiver en super-G. Aucun podium n'a été enregistré en Coupe du monde et le meilleur des représentants helvétiques, Didier Défago, ne pointe qu'en 7e position dans la hiérarchie mondiale de la discipline.
Malgré tout, un certain optimisme reste de mise dans le clan suisse. Les Mondiaux demeurent en effet un événement à part, ne répondant pas toujours à la logique des courses précédentes. Pour ce genre de grand rendez-vous, où seules les trois premières places comptent, l'expérience peut s'avérer très précieuse. Une expérience que l'on trouve justement en abondance dans l'équipe de Suisse avec des trois coureurs chevronnés et un seul néophyte (Mauro Caviezel).
"Même si cela ne fait pas tout, les kilomètres accumulés dans une carrière aident pour ce genre de course. Et d'autant plus en super-G, où nous n'avons qu'une seule reconnaissance et où il faut savoir s'adapter très vite", a reconnu Défago. "Nous sommes une équipe très compacte, dotée de coureurs qui ont déjà tout gagné dans leur carrière, à l'image de Janka, Défago ou Feuz (réd: qualifié uniquement pour la descente). Nous savons donc ce qu'il faut faire pour jouer les podiums", a ajouté Küng.
Comme à la maison
Outre leur expérience, les Suisses ont aussi la chance d'en découdre à Beaver Creek sur l'une de leurs pistes fétiches. Une "Birds of Prey" ("Oiseaux de proie") qui leur a souvent réussi par le passé: Janka s'y est imposé trois fois en 2009, Küng a gagné le super-G lors de l'édition 2013 et Défago ne compte plus ses places d'honneur sur ce tracé (dont une 2e place en 2009).
"C'est un avantage d'avoir déjà brillé sur cette piste, même si ce n'est évidemment pas une garantie de succès. Je ne sais pas pourquoi les Suisses y sont généralement rapides. Peut-être est-ce à cause de cette neige abrasive que l'on retrouve également en Engadine", a noté Janka, qui vient justement des Grisons. Pour Défago, c'est le "caractère" de cette piste qui réussit aux Suisses. "C'est une piste très complète, qui compte des parties techniques, de glisse et de gros sauts. Cela nous convient bien", a-t-il relevé.
Jansrud, l'homme à battre
Malgré leurs atouts, les Suisses ne peuvent pas prétendre au statut de favori. Celui-ci revient, en premier lieu, à Kjetil Jansrud. Le Norvégien est l'homme fort de l'hiver dans les disciplines de vitesse avec, rien qu'en super-G, deux victoires et une 2e place. On rappellera aussi qu'il est champion olympique en titre de super-G et que, comme tout Norvégien, il n'est pas du genre à se laisser tétaniser par l'enjeu.
Super-G messieurs, palmarès.
Mondiaux 2013: 1. Ted Ligety (Fr). 2. Gauthier de Tessières (Fr). 3. Aksel Lund Svindal (No). Puis, meilleur Suisse: 18. Patrick Küng.
JO 2014: 1. Kjetil Jansrud (No). 2. Andrew Weibrecht (EU). 3. Bode Miller (EU) et Jan Hudec (Can). Puis, meilleur Suisse: 12. Patrick Küng.
Positions actuelles en Coupe du monde: 1. Kjetil Jansrud (No). 2. Dominik Paris (It). 3. Hannes Reichelt (Aut). Puis, meilleur Suisse: 7. Didier Défago.