Nyon avait du cœur et des tripes mercredi soir. Les pensionnaires du Rocher ont fait «la course en tête», selon l’expression de Jérémy Jaunin. Las pour eux, l’union sacrée n’a pas suffi. Au bout du suspense, ils ont cédé devant Union Neuchâtel (67-68). Le sort est cruel et le sport parfois injuste.

Le match fut serré comme un ristretto. Mettant beaucoup d’intensité dans leur jeu, les Nyonnais verrouillaient l’intérieur de la raquette à double tour. Union se rabattait alors sur les tirs à trois points (14/38!).

Au bord de la crise d’apoplexie

Le tir primé obtenu par Roberts au buzzer permettait au club de la Riveraine de revenir à deux longueurs à la mi-temps (31-29). Arrivé fin janvier, l’Américain (23 points) monte décidément en puissance. N’doye écopait d’une 2e faute après 4’28’’ seulement et la donne changeait un peu. Au total, Union a capté 19 rebonds offensifs.

Dans le 3e quart, le BBC Nyon menait de 13 points (42-29 puis 45-32) et il semblait que le plus dur avait été fait. Mitar Trivunovic, le coach d’Union, était au bord de la crise d’apoplexie. Et l’excellent Juan Esteban de la Fuente (5/9 à trois points) se retrouvait sous le coup d’une cinquième faute à la 26’36’’.

Maquiesse a tenté un shoot miraculeux à trois points et il l’a réussi!

William Van Rooij, capitaine du BBC Nyon

C’était compter sans la glorieuse incertitude du basket. Dans ce match haletant, au goût âpre, le suspense a régné en maître. A 19’’ de la fin, Maquiesse, pas vraiment en veine jusque-là, décidait du sort de la rencontre. «Il a tenté un shoot miraculeux à trois points et il l’a réussi», détaillait le capitaine William Van Rooij.

Dougherty poissard

Dans le prolongement, Dougherty manquait le panier du match. Le ballon toucha le cercle, fit des rotations auteur de l’anneau, avant de retomber à l’extérieur du panier. «Ça s’est joué à un demi-centimètre, même pas», estimait Willy The Wall. «Il fallait bien un gagnant.»

Bousculés, confus, les Unionistes ont signé un quatrième succès de rang. «C’est le jeu, comme on dit. Mais c’est tellement frustrant», concédait Jaunin.

«On a produit un bon jeu, fourni un bon match. On a mis de l’intensité», se félicitait Stefan Ivanovic. Lorsque Nyon montre qui est le tôlier au Rocher, il peut rivaliser avec presque tout le monde. «Il faut garder la tête haute, mais sur les 68 points encaissés, on aurait pu en éviter 18.»

Double-double de Brooks

Côté nyonnais, Brooks a répondu présent avec un double-double (20 points, 10 rebonds, dont 8 défensifs) en 27’49’’. Encourageant avant le derby agendé samedi au Pommier (15h30) contre les Lions de Genève. Pour espérer s’immiscer parmi les huit meilleurs, Nyon devra encore gratter, grappiller de précieux points.

«Notre prestation contre Union va nous motiver. Ce n’est pas comme si on avait pris une claque», lâchait Van Rooij. Jaunin préconisait «de ne pas se morfondre. Il faut regarder le positif, ça va finir par payer. On se déplacera à Genève le couteau entre les dents.»

A l’abordage sabre au clair, en quelque sorte.

Basket: contre Neuchâtel, le BBC Nyon aurait mérité un meilleur sort

Mercredi soir, au Rocher, les protégés d’Ivanovic se sont inclinés devant Union Neuchâtel pour un petit point (67-68) et un demi-centimètre. Explications.