«Après quatre échecs en demi-finale, tu te dis que tu es un «loser», alors lever la Coupe en 2001 a été quelque chose de formidable», se souvient Eric Pédat.

«En quarts, contre YB, on a passé aux tirs au but et j’ai arrêté trois penalties. Puis on s’est imposé 1-0 contre Saint-Gall, mon ancien club», détaille l’ancien gardien et capitaine servettien, qui évoque une finale remportée 3-0 de manière controversée contre Yverdon. «Cette finale a été marquée par de nombreuses erreurs d’arbitrage qui ont prétérité les Yverdonnois.»

On a une carte à jouer et on va la jouer à fond.

Nils Pédat, Joueur du Stade Nyonnais

Né le 12 juillet, un mois après la finale, Nils, fils d’Eric et joueur du Stade Nyonnais, avoue méconnaître les exploits de son père. Apprenant que l’intégralité de la finale de 2001 est disponible sur YouTube, il glisse: «Je l’ignorais, mais je vais aller la regarder.»

L’exil pour s’imposer

Découvrir les exploits de son paternel pourrait lui donner des idées avant la réception de Servette, club dans lequel il a passé deux saisons avant de revenir au Stade. «Après une saison à Nyon, je suis parti à Servette. J’ai joué avec les M21 avant de décrocher, l’année suivante, un contrat pro d’une durée d’un an», confie le gaucher, qui a disputé une trentaine de minutes en Super League. «C’était à Bâle et c’étaient de belles émotions», se remémore-t-il.

Au jeu des pronostics, les avis divergent: Eric voit une qualification des Grenat, tandis que Nils croit plus que jamais aux chances des «jaune et noir». Photo: Sigfredo Haro.

«L’an dernier, j’ai été blessé et je n’ai pas réussi à m’imposer. Mais revenir à Nyon n’est pas reculer. Je veux progresser, prendre du temps de jeu et devenir titulaire. Le Stade est un bon plan pour moi.»

En quittant Servette pour s’imposer, Nils marche sur les traces de son père, qui avait rejoint Saint-Gall en 1997. «A 26 ans, je suis parti sur un coup de tête pour Saint-Gall, qui venait d’être relégué en Ligue B. J’ai été super bien accueilli et on est remonté lors de la première saison, raconte l’habitant de Mont-sur-Rolle. Durant trois ans, j’ai vécu une belle expérience au cours de laquelle j’ai rencontré mon épouse.»

Pronostics contradictoires

A l’évocation du choc face à Servette, Nils, auteur d’une prestation de qualité samedi dernier lors de la victoire 3-1 face à Baden, déclare: «Ce match doit être une fête et on va le prendre comme une finale. On a une carte à jouer et on va la jouer à fond. Je ne sais pas si je serai titulaire, mais entrer en jeu face à mes anciens coéquipiers, ce serait cool.»

Nul doute que le milieu de couloir écoutera, comme il le fait souvent, les conseils que son père lui prodiguera. «Je vais lui dire de vivre ce match à fond, sans se mettre de pression et sans outrepasser ses qualités. La Coupe, c’est que du bonus et ce sont des matches dont on se souvient», explique Eric Pédat, qui voit Servette passer aux tirs au but.

Si Nils reconnaît écouter les recommandations de son père, qui a connu les émotions du foot d’élite, il ose, sur ce coup-là, le contredire en lançant: «le Stade va s’imposer après prolongations.»

Football: «comme une finale» pour le Stade Nyonnais

Vendredi (19h30), les pensionnaires de Colovray reçoivent Servette pour le compte des 32e de finale de la Coupe de Suisse. Face au voisin, Nils Pédat rêve d’imiter l’exploit de son père.