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Djokovic prive Federer d'un 8e titre à Wimbledon

Novak Djokovic a privé, dimanche après-midi, Roger Federer d'un 18e sacre en Grand Chelem à Wimbledon.

06 juil. 2014, 20:42
Novak Djokovic of Serbia holds the trophy after defeating Roger Federer of Switzerland in the men's singles final at the All England Lawn Tennis Championships in Wimbledon, London, Sunday July 6, 2014. (AP Photo/Ben Curtis)

Novak Djokovic est un grand champion. Le Serbe a privé Roger Federer d'un 8e titre à Wimbledon et d'un 18e sacre en Grand Chelem en battant le Bâlois 6-7 (7/9) 6-4 7-6 (7/4) 5-7 6-4 en 3h57' dimanche en finale sur le gazon londonien.

Battu dans ses trois précédentes finales majeures (Wimbledon 2013, US Open 2013, Roland-Garros 2014), sevré de trophée majeur depuis l'Open d'Australie 2013 et à la peine vendredi en demi-finale face à Grigor Dimitrov, Novak Djokovic a fait parler son orgueil sur le mythique Centre Court. Il a su se remobiliser après avoir manqué une première balle de match dans un quatrième set où il semblait à l'abri de toute mauvaise surprise à 5-2 en sa faveur.

Sur des détails

Nole n'a rien volé dans cette finale somptueuse, qui s'est jouée sur des détails. Il se montrait ainsi plus conquérant que son adversaire dans le cinquième set. Il était pourtant le premier à devoir faire face à une balle de break dans cette manche décisive, à 3-3 30/40, où il voyait avec délectation le passing de revers slicé de Roger Federer terminer sa course dans le filet.

Roger Federer, qui avait claqué un ace pour écarter une première balle de match dans le quatrième set, parvenait à retarder l'échéance en effaçant avec panache trois balles de break à 3-4 dans l'ultime set. A nouveau dos au mur à 4-5, il était alors lâché par sa première balle de service. Il offrait une deuxième opportunité de conclure à Novak Djokovic, et commettait alors la faute sur son revers. Son rêve était brisé.

Un troisième set décisif

Le troisième set fut sans doute décisif. Roger Federer, qui n'a gagné qu'une seule finale de Grand Chelem dans laquelle il a perdu le troisième set - en 2006 à Wimbledon, où Rafael Nadal était mené deux sets à zéro -, avait pourtant les moyens de le remporter pour repasser en tête et remettre Novak Djokovic sous pression. Il perdait cependant le point le plus important du tie-break, manquant une attaque de coup droit pour permettre au Serbe de mener 5/3 et de reprendre confiance.

Considéré comme le meilleur relanceur du circuit, Novak Djokovic a probablement fait la différence grâce à son retour de service. Non pas sur les premières balles de Roger Federer, qui a parfaitement tenu le choc avec 77% de points gagnés, mais sur les secondes: il s'adjugeait ainsi 56% des points disputés derrière les deuxièmes balles du Bâlois, qui concédait au final quatre breaks contre un seul dans ses six premiers matches. Nole affiche quant à lui des pourcentages de réussite de 73% sur première balle et, surtout, de 65% sur deuxième...

Une quinzaine prometteuse

Privé de titre du Grand Chelem depuis Wimbledon 2012, annoncé une énième fois sur le déclin l'an dernier alors que son dos lui causait des misères, Roger Federer n'aura cependant pas tout perdu. Cette défaite sera forcément dure à avaler. Mais le Bâlois de bientôt 33 ans a prouvé tout au long de cette quinzaine que la quête d'un 18e trophée du Grand Chelem n'a rien d'une utopie.

Il faudra ainsi toujours compter avec lui tant que son physique tiendra le choc, surtout sur ce gazon de Wimbledon où la magie opérera sans doute jusqu'à la fin de sa carrière. Roger Federer a en tout cas démontré dimanche n'avoir rien perdu de sa rage de vaincre, refaisant surface alors que le titre semblait promis à son adversaire et luttant jusqu'au bout.

Djokovic rejoint McEnroe et Wilander

Novak Djokovic, qui redevient ainsi no 1 mondial neuf mois après avoir cédé ce rang à Rafael Nadal, s'adjuge quant à lui son septième trophée majeur, le deuxième à Church Road après 2011. Le quadruple vainqueur de l'Open d'Australie (2008, 2011-2013) rejoint ainsi, à 27 ans, John McEnroe et Mats Wilander au 8e rang du classement des joueurs les plus titrés de l'ère Open (depuis 1968).

Ce sacre finalement inattendu tombe au meilleur moment pour Novak Djokovic, qui a eu tant de mal à digérer son incroyable année 2011 - marquée par la quête de dix titres dont trois en Grand Chelem - et à accepter qu'il ne pourrait peut-être jamais retrouver le niveau de jeu qui fut le sien cette année-là. La roue a peut-être tourné pour le futur marié et futur père de famille.

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