La Moscovite de 31 ans, retraitée des courts depuis fin 2010, a fait partie de cette vague de joueuses de l’Est arrivées sur le circuit à la fin des années 1990-début 2000. En compagnie de Maria Sharapova, Svetlana Kuznetsova, Anastasia Myskina ou Dinara Safina, Elena Dementieva a trusté les premiers rôles durant plusieurs saisons. Finaliste de Roland-Garros et l’US Open en 2004, la championne olympique de Pékin – ex-n°3 mondiale et 16 titres WTA – évoque son parcours, le tennis russe et sa nouvelle vie.
Elena Dementieva, le tennis ne vous manque-t-il pas?
La vie sur le circuit, oui un peu. Mais le tennis fait toujours bien partie de ma vie. Je n’y joue certes plus tous les jours, mais encore très régulièrement; avec mon mari (ndlr: le hockeyeur Maxim Afinogenov) ou mes amies. Je reste d’ailleurs en contact avec plusieurs joueuses sur le Tour.
Choix difficile: si vous ne deviez garder qu’un souvenir de votre carrière, lequel serait-ce?
Les Jeux olympiques et mon titre en 2008, évidemment. Cela reste mon meilleur souvenir. J’ai disputé trois Olympiades et j’ai toujours apprécié ces moments, en prenant toujours beaucoup de plaisir. A Sydney, en 2000, j’avais décroché l’argent; alors gagner l’or huit ans plus tard était juste incroyable. D’autant plus qu’à Pékin, nous étions trois Russes sur le podium, une première en tennis. Et Dinara Safina (ndlr: la sœur de Marat Safin) – que j’ai battu en finale – était alors entraînée par sa mère, qui fut également ma première coach. Cela a rendu ce moment très spécial.
Que retient-on d’une aventure comme celle que vous avez vécue sur le circuit?
Etre pro, c’est apprendre comment gérer la victoire et la défaite. Apprivoiser les moments plus difficiles, les blessures comme les instants de joie, les succès. Sur le tour, le côté émotionnel est énorme.
L'interview d'Elena Dementieva est à retrouver en intégralité dans notre édition de mercredi. Elle y parlera notamment du tennis russe.