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Tennis – Open d’Australie: l'air rendu irrespirable par les incendies affecte les joueurs

Alors que les qualifications de l’Open d’Australie débutent mardi, la pollution de l’air sur Melbourne se trouve toujours à un niveau dangereusement élevée. Toute la programmation pourrait en être chamboulée.

14 janv. 2020, 06:52
Les ténors du circuit comme Federer se verront certainement être programmés en night session. (illustration)

L’Open d’Australie 2020 s’annonce infernal, irrespirable plutôt. En raison des incendies qui ravagent le pays, la pollution de l’air sur Melbourne est très forte. Elle rend et rendra les conditions de jeu extrêmes.

 

 

La première journée des qualifications en a apporté la preuve. Reportée d’une heure en raison d’un air trop «chargé», elle a fait très vite une victime: Dalila Jakupovic ((WTA 180). Opposée à Stefanie Vögele (WTA 117), la Slovène a abandonné alors qu’elle menait un set à rien et qu’elle s’apprêtait à jouer sur son service une balle de 6-6 après avoir écarté… six balles de deuxième manche.

«C’est pire qu’en Chine»

Incapable de respirer, Dalila Jakupovic est restée accroupie pendant plus d’une minute après un très long échange. Epuisée, elle fut tout simplement incapable de reprendre le match. «Stefanie n’était pas bien non plus, avoue Ivo Werner, le coach de l’Argovienne. Elle n’arrivait pas à respirer hier soir. Elle n’arrivait pas à respirer ce matin. Comme son match n’a pas été reporté, elle a dû quand même aller sur le court. Ce fut une parodie de tennis. Stefanie aurait dû gagner sans problème en deux sets…»

 

 

L’ancien entraîneur de Jakob Hlasek n’avait jamais connu de telles conditions de jeu. «C’est bien pire que ce que nous avons pu connaître en Chine, dit-il. Si elles sont les mêmes la semaine prochaine, je me demande si les organisateurs oseront lancer des matches avec Roger Federer, Rafal Nadal ou Novak Djokovic…»

Un sacré dilemme

Toute la question est bien là. Si la pollution de l’air ne diminue pas d’ici lundi, les organisateurs se retrouveront devant un sacré dilemme. «Comme toujours, la santé et la sécurité de nos joueurs, de notre personnel et du public sont nos priorités», assurent-ils dans leur dernier communiqué. Mais accepteront-ils de reporter de quelques jours le tournoi avec toutes les conséquences financières qu’un tel choix peut entraîner ? Ou décideront-ils de programmer les ténors en «night session» sur les trois courts couverts et laisser jouer les sans-grades sur les courts annexes dans la chaleur et dans la pollution pour tenir leur programmation ?

 

 

Ce mercredi, Henri Laaksonen (ATP 102) et Conny Perrin (WTA 204) entreront à leur tour dans l’arène. Le Schaffhousois sera opposé à l’Australien Rinky Hijikata (ATP 743), la Neuchâteloise à l’Ukrainienne Daria Lopatetska (WTA 332). L’enjeu financier de ces deux rencontres sera de 12’500 dollars australien (ndlr: 1 dollar australien égale 0,67 franc), soit la différence entre le «prize money» du premier tour (20’000) et du deuxième (32’500).

Justement, cet enjeu financier peut inciter des joueurs et des joueuses qui ont de la peine à gagner vraiment leur vie sur le Circuit à occulter les risques de jouer cette semaine un match de tennis à Melbourne…

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