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Tour de France: Van Avermaet gagne la 13e étape et met fin au statut d'éternel second

C'est le Belge Greg Van Avermaet qui a remporté, vendredi, la 13e étape du Tour de France, entre Muret et Rodez.

17 juil. 2015, 20:13
Le Belge Greg Van Avermaet remporte la 13e étape du Tour de France.

Le Belge Greg Van Avermaet, souvent placé mais rarement vainqueur, s'est quelque peu débarrassé de cette étiquette d'éternel second, façon Raymond Poulidor ou Peter Sagan, en remportant pour la première fois de sa carrière une étape du Tour de France, à Rodez. Le puncheur de l'équipe BMC a devancé le Slovaque... Sagan, avec qui il partage la particularité de manquer d'efficacité quand il s'agit de conclure.

Au classement général, le Britannique Chris Froome (Sky) conserve le maillot jaune avec 2'52 d'avance sur l'Américain Tejay Van Garderen et 3'09 sur le Colombien Nairo Quintana. Froome a connu une journée assez tranquille, en dépit de la chaleur, avec un thermomètre qui a flirté avec les 40 degrés.

Greg Van Avermaet a un parcours atypique. Cet ancien gardien de but de l'équipe espoirs de Beveren (D1 belge de football) ne manque pas de panache. Il est même souvent aux avant-postes des courses, sur des terrains aussi variés que les Ardennaises, les Flandriennes ou les grands tours. Mais la réussite le boude régulièrement.

Un oeil sur son palmarès suffit à s'en rendre compte. En 2015, le Flamand, âgé de 30 ans, a certes remporté le Tour de Belgique mais il a surtout échoué tout près du but au Tour des Flandres (3e) à Paris-Roubaix (3e), à l'Amstel Gold Race (5e) et aux Strade Bianche (5e)...

Et les années qui précèdent sont du même acabit: une collection de places d'honneur dans les épreuves les plus prestigieuses du calendrier.

"Je suis bon partout mais exceptionnel nulle part", disait-il un jour de l'été 2011, après avoir pris la... deuxième place de la Clasica San Sebastian.

Ce Flamand qui aime les bosses au point d'avoir fait construire sa maison non loin des difficultés de Liège-Bastogne-Liège, en Wallonie, est pourtant têtu.

Plus de liberté

Au sein de l'équipe américano-suisse BMC (qu'il a rejointe en 2011 après quatre saisons chez Lotto), sa cohabitation n'a pas toujours été facile avec son compatriote Philippe Gilbert. Les deux hommes aiment les mêmes courses, les mêmes arrivées en côte favorables aux puncheurs et l'ancien champion du monde wallon a souvent eu la préséance.

Coup de chance ? Gilbert est forfait sur ce Tour. Van Avermaet bénéficie de plus de liberté. Il a donc saisi sa chance après avoir connu un printemps compliqué par une enquête dans une affaire de dopage (des soupçons sur un recours à l'ozonothérapie) dont il sortira finalement blanchi.

"On est très très heureux pour lui car il bosse énormément pour l'équipe. Il perd parfois beaucoup d'énergie pour me replacer. C'est un mec génial !", a d'ailleurs dit le leader de BMC sur le Tour, l'Américain Tejay Van Garderen, 2e du général.

Avant d'arriver dans les Pyérénes, Van Avermaet occupait la 3e place du général. Mais il ne terminera pas ce qui est le meilleur Tour de sa carrière. Le Belge sera papa dans quelques jours. Il quittera la Grande Boucle en début de semaine prochaine. Sans pouvoir fêter sur les Champs-Elysées une victoire d'étape marquante pour un coureur qui gagne trop rarement "eu égard à ses qualités", selon Van Garderen.

A noter, côté suisse, que Mathias Frank conserve le 12e rang du général, à un peu moins de 13' de Froome.

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