Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Affaire Giroud: le détective se dit victime de jalousies

Le détective privé impliqué dans l'affaire de surveillance des journalistes pour le compte de Dominique Giroud s'exprime pour la première fois. Il minimise son rôle et réfute les accusations de double jeu.

29 juin 2014, 08:13
Le PDC demande des éclaircissements sur l'affaire des caves Giroud.

Le détective privé mandaté par l'encaveur valaisan Dominique Giroud pour trouver l'auteur d'une fuite dans la presse est sorti de prison mercredi dernier. Il dit dans une interview au "Matin Dimanche" avoir été dénoncé anonymement à la police par des concurrents jaloux.

Pour le détective privé, l'un des quatre hommes récemment mis en examen par la justice genevoise "ne dit pas la vérité". Le hacker "n'assume pas ses actes", assure-t-il, ajoutant que l'homme lui a confié avoir tenté de pirater les ordinateurs des deux journalistes travaillant sur les déboires fiscaux de Dominique Giroud avant de le nier devant le procureur.

"J'étais opposé à cette idée" de piratage, tout comme l'agent secret, poursuit-il. Le détective, qui a voulu témoigner de manière anonyme, ajoute qu'il n'était pas présent au début de la réunion où l'idée a été évoquée pour la première fois et qu'il ne sait pas qui l'a eue: "enfin, je sais que ce n'est pas moi", affirme-t-il.

"Dominique Giroud m'a parlé de ses problèmes fiscaux et de coupages de vin. Il voulait connaître l'auteur de la fuite dans la presse sur ses affaires. Je lui ai dit que j'allais sonder mon réseau. C'est tout", raconte le détective.

Pas de double jeu

Concernant les informations sur M. Giroud qu'il a transmises à un journaliste alors qu'il était censé investiguer pour trouver la fuite, il explique que dans le renseignement, "c'est du donnant donnant": "il faut montrer qu'on peut partager et échanger, mettre les gens en confiance", note-t-il.

"Tout ce que j'ai fait l'a été dans l'intérêt de Dominique Giroud", assure le détective, rejetant les accusations de double jeu qui lui aurait permis d'être payé par deux clients en conflit.

Il tient également à défendre ses qualités: "si j'étais si peu discret, je n'aurais pas accès à autant d'infos, le Service de renseignement de la Confédération ne travaillerait pas avec moi depuis quatre ans". Il confie avoir collaboré avec plusieurs agents secrets contre rémunération.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias