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Affaire Hildebrand: procureur menaçant dessaisi d'une partie du dossier

Un procureur zurichois chargé d'un aspect de l'affaire Hildebrand en a été dessaisi. Il aurait contraint un député zurichois à signer une ordonnance pénale et donc d'accepter une condamnation.

08 oct. 2013, 13:51
La Banque nationale suisse va procéder à des vérifications des transactions des six membres de la direction, suite à l'affaire Philipp Hildebrand.

Un procureur zurichois chargé d'un aspect de l'affaire Hildebrand en a été dessaisi. Le député Claudio Schmid l'accuse de l'avoir contraint à signer une ordonnance pénale et donc d'accepter une condamnation en lien avec le dossier. Le magistrat aurait menacé le député d'une peine plus sévère et de tapage médiatique s'il refusait de signer. Le procureur concerné conteste les faits.

Le Tribunal cantonal a autorisé le 4 octobre l'ouverture d'une procédure pénale contre le procureur en question. Maintenant que le Ministère public a dessaisi le magistrat, il devra se prononcer sur l'ouverture effective ou non de la procédure pénale contre ce procureur.

Données bancaires volées

Le Ministère public reproche à Claudio Schmid d'avoir convaincu un informaticien de la Banque Sarasin de transmettre des données bancaires de Philipp Hildebrand, alors président de la Banque nationale suisse (BNS).

Dans le cadre de cette affaire, le député UDC au parlement thurgovien Hermann Lei a été condamné par ordonnance pénale à une peine pécuniaire et à une amende pour tentative d'incitation et de complicité de violation du secret bancaire. Hermann Lei ayant fait appel, l'affaire sera jugée. Après avoir convaincu l'informaticien de remettre les données bancaires du président de la BNS au conseiller national Christoph Blocher (UDC/ZH) et à la "Weltwoche", Hermann Lei a remis lui-même les documents au tribun zurichois et à l'hebdomadaire.

Christoph Blocher a quant à lui fait recours contre le jugement du Tribunal cantonal qui estime que la perquisition en lien avec l'affaire Hildebrand menée chez lui était légale. Les documents saisis à cette occasion restent donc sous scellés en attendant une décision de la justice.

Ces documents doivent notamment permettre de déterminer le contenu d'une rencontre entre Christoph Blocher, Hermann Lei et l'informaticien le 27 décembre 2011. Le 4 janvier 2012, la "Weltwoche" publiait une copie des données bancaires des opérations en devises de Philipp Hildebrand et de son épouse. Le 9 janvier, le président de la BNS annonçait sa démission.

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