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Alimentation plus chère à cause de la Crimée et de la météo

La crise en Ukraine a des répercussions sur les prix alimentaires et particulièrement sur celui des céréales. Des prix déjà élevés en raison d'une mauvaise météo.

03 avr. 2014, 14:32
La crise en Ukraine à généré des craintes sur les marchés des céréales et les prix ont pris l'ascenseur.

L'indice des prix alimentaires mondiaux a atteint en mars son plus haut niveau en dix mois. En cause: une météo défavorable chez de grands producteurs et la crise en Ukraine, selon l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO).

Avec une hausse de 4,8 points (à 212,8 points), soit +2,3% en un mois, l'indice est au plus haut depuis mai 2013, indique la FAO dans un communiqué publié jeudi.

"Comme prévu, l'indice a souffert des conditions météorologiques défavorables aux Etats-Unis et au Brésil, et des tensions géopolitiques dans la région de la mer Noire", explique Abdolreza Abbassian, économiste en chef à la FAO cité dans le texte.

L'indice FAO, qui mesure la variation mensuelle des cours internationaux d'un panier de denrées alimentaires, a enregistré des hausses de prix dans tous les groupes de produits: le sucre (253,9 points en mars, 7 de plus qu'en février) et les céréales (en progression de 10 points à 205,8 points) sont les plus concernés, avec des hausses respectives de 7,9 et 5,2%.

Seuls les produits laitiers échappent au mouvement et accusent même un recul de 6,9 points (-2,5%) à 204,8, pour la première fois en quatre mois, remarque la FAO.

Inquiétudes du côté de l'Ukraine

Les hausses sur les céréales reflètent les inquiétudes qui ont pesé le mois dernier sur les livraisons de l'Ukraine, l'un des grands exportateurs et l'un des principaux fournisseurs notamment des pays d'Afrique du Nord. Depuis, "les craintes initiales sur l'interruption des livraisons de céréales d'Ukraine se sont apaisées", explique M. Abassian.

Simultanément, la FAO publie ses "premières perspectives" sur la production céréalière mondiale pour cette année qu'elle révise à la baisse par rapport au mois dernier: la production de blé devrait s'élever à 702 millions de tonnes (2 millions de tonnes de moins par rapport aux premières estimations publiées en mars). Celle de riz, en revanche, afficherait une légère progression de 0,8% dépassant les 500 millions de tonnes.

"Il est encore trop tôt pour établir des estimations précises de la production céréalière, car de nombreuses cultures n'ont pas encore été semées et la météo reste un facteur décisif pour l'issue des récoltes", nuance M. Abbassian qui évoque également l'impact du phénomène climatique récurrent El Nino.

En outre, selon l'organisation, l'augmentation de la production de riz risque de s'avérer insuffisante face à la croissance démographique et "les niveaux de stocks très élevés de la prochaine campagne pourraient fléchir".

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