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Armes à feu: 125'000 signatures contre la nouvelle loi, on votera le 19 mai

Les tireurs suisses ont atteint leur cible. Ils ont récolté 125'000 signatures contre la nouvelle loi sur les armes, plus stricte. Elle découle des mesures anti-terroristes prises par l'UE, appliquées à tout l'Espace Schengen. Les citoyens suisses voteront donc le 19 mai.

17 janv. 2019, 11:53
Les milieux du tir, soutenus par l'UDC, ont très largement dépassé l'objectif des 50'000 signatures (illustration).

La nouvelle loi sur les armes sera très certainement soumise au peuple. Les milieux du tir ont déposé jeudi 125'000 signatures à la Chancellerie en faveur d'un référendum.

La loi sur les armes vise à durcir les conditions de détention de certaines armes, notamment des semi-automatiques. Elle découle des nouvelles mesures anti-terroristes de l'UE. Comme il s'agit d'un développement de l'acquis de Schengen, la Suisse s'est engagée à reprendre le droit européen d'ici mai 2019, sous peine de voir l'accord dénoncé.

Malgré l'obtention de certaines dérogations par Berne, les milieux du tir et l'UDC estiment que le texte va encore trop loin. Dénonçant un "diktat" de l'UE, ils s'insurgent contre une loi liberticide, inique, inutile, dangereuse et antisuisse.

Loi inutile

"La nouvelle législation ne servirait à rien en termes de sécurité. Actuellement, le terrorisme est déjà suffisamment bien combattu", a affirmé Luca Filippini, président de la Communauté d'intérêts du tir suisse (CIT) qui défend les intérêts de 14 associations, lors de la remise des signatures devant le Palais fédéral. De plus, aucun attentat n'a été commis avec une arme légale en Suisse.

Pour Luca Filippini, le texte entrave aussi les droits et libertés des citoyens qui n'ont rien fait de mal. "Les citoyens suisses sont attachés aux armes, comme le prouve la présence de la compagnie historique de grenadiers de Zurich", a-t-il précisé. Cinq personnes, vêtues d'uniforme datant de 1861, étaient effectivement présentes.

Vote le 19 mai

Interrogé sur le risque d'affaiblir les relations avec l'UE en cas d'acceptation du référendum par le peuple, le président de la CIT a botté en touche. "Les accords de Schengen sont intéressants. Il faudra trouver une solution."

Mercredi, le Conseil fédéral avait déjà inscrit le référendum sur les armes au menu des votations fédérales du printemps. Il sera présenté au peuple le 19 mai, en même temps que celui sur le projet fiscal.

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