Dans l’euphorie des hommages qui a suivi la récente attribution du prix Nobel de la paix à la Campagne pour l’abolition des armes nucléaires (Ican), on a un peu oublié que le principal objectif du lauréat (un traité international qui fait de l’arme atomique une arme illégale) est considéré avec scepticisme par de nombreux Etats, dont la Suisse.
Alors que la présidente de la Confédération, Doris Leuthard, s’est empressée de féliciter l’Ican («un formidable encouragement pour tous ceux qui luttent en faveur d’un monde sans arme nucléaire»), Berne s’est toujours clairement distanciée du traité pou...