Alain Berset portait le costume noir de circonstance, hier après-midi, pour commenter le résultat du vote. L’échec de la réforme est aussi l’échec de sa stratégie qui reposait sur une approche globale des deux piliers. Elle a entraîné un cumul d’oppositions fatal au projet. Nul mea culpa de sa part cependant. «Un échec est toujours possible avec notre système de démocratie directe», affirme-t-il. «Il y a différentes interprétations possibles à ce vote. Il faut maintenant prendre le temps de les analyser, mais chacun sait qu’une réforme reste nécessaire pour pérenniser notre système de prévoyance vieillesse. Je compte réunir rapidement les différents acteurs du dossier pour en discuter.»
Cet esprit combatif tranche avec le désarroi des vaincus, à savoir la gauche rose verte, le PDC et le PBD. «Il aurait mieux fait de filer au Département fédéral des affaires étrangères et de laisser la patate chaude à Ignazio Cassis»...