Chasser l'hiver pour faire place au printemps: le carnaval de Bâle a rempli sa mission. Après un début pluvieux et froid, le troisième et dernier jour des festivités s'est déroulé sous le soleil. Des milliers de personnes ont envahi le centre-ville pour assister au traditionnel cortège du mercredi.
Lundi encore, les rues étaient clairsemées lors du premier cortège. Le temps maussade a retenu les fêtards au chaud. Deux jours plus tard, la disette est oubliée. Sous un ciel bleu et des températures adoucies, la foule était dense aux abords du défilé, a constaté l'ats sur place.
"Guggenmusik", confettis et masques bariolés: rien ne manquait pour mettre une ambiance festive dans les rues de la cité rhénane. Au total, 473 groupes participaient aux cortèges cette année.
La fête a été lancée lundi avec le traditionnel "Morgestraich". Comme de coutume, toutes les lumières de la ville se sont éteintes sur le coup des 04h00 pour laisser la place aux cliques et à leurs grandes lanternes aux sujets satiriques. Elles ont déambulé, au rythme des fifres et des tambours.
"Selfies" et François Hollande
Cette année, la manie des "selfies" a été un des thèmes de prédilection des cliques. La fusion échouée des deux Bâles ou les escapades privées de François Hollande ont aussi servi de sujets aux lanternes.
Après le premier cortège lundi après-midi, les auteurs de "Schnitzelbänk", textes satiriques en vers et en dialecte, ont diverti les clients des cafés et restaurants dans la soirée. Le francs fort et le tourisme d'achat grâce à la nouvelle ligne de tram qui conduit en Allemagne ont notamment inspiré les poètes du carnaval.
72 heures de fête
La journée de mardi était réservée au carnaval des enfants et au concert des "Guggenmusik". Les festivités prennent officiellement fin jeudi à 04h00, après exactement 72 heures de festivités.
Les Bâlois appellent leur carnaval "les trois plus beaux jours". Rendez-vous est d'ores et déjà pris pour le 15 février, début de la prochaine édition.