On l’appelait «le dernier bon banquier de Suisse». Il aimait se distinguer de ses collègues de la Paradeplatz, vanter les mérites de sa banque, une coopérative «proche des gens». Mais Pierin Vincenz, patron de Raiffeisen de 1999 à 2016, avait un autre visage: celui d’un homme ne s’embarrassant d’aucun scrupule pour s’enrichir. C’est en tout cas ce que veut démontrer le Ministère public zurichois. Le procès de l’ancienne icône bancaire et de six autres inculpés commence le 25 janvier.
Ils seront sept, de 52 à 69 ans, six Alémaniques et un Romand, dans ce qui est en principe une salle de concert, dans le bâtiment appelé Volkshaus. Ce haut lieu du mouvement ouvrier de la fin du XIXe siècle a été choisi par la justice car le Tribunal de district, juste à côté, est trop petit. La foule risque de se presser pour voir Pierin Vincenz (65 ans) et...