L'hydrogénérateur babord du bateau a été arraché lors du choc, et celui installé à tribord a été sérieusement endommagé.
Du coup, le bateau ne bénéficie plus de réserves de carburant, nécessaires à faire tourner son moteur pour fournir l'électricité du bord. Seulement 5% du potentiel de sa batterie principale est encore disponible.
Stamm va donc devoir économiser le peu d'énergie qui lui reste, notamment en se passant au maximum de son pilote automatique. Le skipper de Cheminées Poujoulat a aussi indiqué qu'il envisageait de puiser dans ses réserves d'eau potable, faute de pouvoir en faire avec le désalinisateur installé à bord et fonctionnant à l'électricité. Par ailleurs, il ne rallumera ses instruments de communication que de manière épisodique pour donner et prendre des nouvelles à terre.
Le marin de St-Prex a également confirmé qu'il traversait des conditions météo difficiles, comme la plupart des autres concurrents du Vendée Globe encore dans le Pacifique, avec des vents de 35 à 40 noeuds. Il fait route vers le cap Horn, qu'il envisage d'atteindre le 9 janvier.
Pendant ce temps, son équipe technique étudie diverses options: port, abri, voire navire qui pourrait le ravitailler en mer. Mais le mot "abandon" n'a pas été (encore ?) prononcé. "Il se garde peut-être la possibilité de bricoler l'hydrogénérateur qui lui reste", a précisé son service de presse.
Stamm avait déjà connu des ennuis avec ses hydrogénérateurs juste avant Noël. Contraint de mouiller vers l'île néo-zélandaise d'Enderby pour procéder aux réparations, il avait été aidé "malgré lui" par un navire scientifique russe. Le Vaudois avait pu repartir, mais cette aide lui avait valu une disqualification. Le dossier de cette disqualification a toutefois été rouvert par le jury après l'appel du skipper et la réception du témoignage d'un membre de l'équipage de ce navire russe.