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Birmanie: nouvelle escalade de la violence, près de 400 morts et 47'000 déplacés en une semaine

Une escalade de la violence en Birmanie a fait cette semaine près de 400 morts. Plus de 47'000 personnes ont du fuir le pays, quasiment tous des Rohingya, la minorité musulmane. L'armée et la population à majorité bouddhiste sont accusés de massacres.

01 sept. 2017, 21:41
Les Rohingyas sont persécutés en raison de leur religion.

Les combats qui opposent des rebelles musulmans rohingya et l'armée birmane dans le nord-ouest du pays ont fait au moins 400 morts en une semaine, selon l'armée. Ces violences ont poussé plus de 47'000 personnes à fuir vers le Bangladesh, selon des chiffres de l'ONU.

L'armée birmane a annoncé vendredi sur sa page Facebook que "les corps de 370 terroristes avaient été trouvés" et que 15 soldats et 14 civils avaient aussi été tués dans ces opérations. Le dernier bilan il y a deux jours faisait état de 110 morts.

Le point de départ de ces violences a été l'attaque vendredi dernier (25 août) d'une trentaine de postes de police par la rébellion naissante, l'Arakan Rohingya Salvation Army (ARSA). Depuis, l'armée birmane a lancé une grande opération dans cette région très pauvre et reculée.

Cette reprise des violences a jeté sur les routes des dizaines de milliers de Rohingya: selon les derniers chiffres donnés vendredi par l'ONU, 27'400 personnes sont arrivées au Bangladesh depuis vendredi dernier et 20'000 seraient bloquées à la frontière. Ces réfugiés sont quasiment tous des Rohingya.

 

 

Accusation d'exactions

Et comme lors de la dernière explosion de violence en octobre dernier, l'armée est accusée d'exactions. Originaire du village de Kyet Yoe Pyin, une jeune Rohingya a raconté que le cauchemar qu'a vécu son village quand l'armée est arrivée.

"L'armée et des complices bouddhistes sont venus dans notre village et ont cruellement assassiné les hommes, les femmes et les enfants", a confié par téléphone à l'AFP, cette jeune Rohingya de 23 ans, tout juste réfugiée au Bangladesh. Des survivants du village de Chut Pyin ont raconté à l'ONG locale Fortify Rights que pendant près de cinq heures l'armée avait semé le chaos.

"Mon frère est mort brûlé. Nous avons trouvé les autres membres de ma famille dans les champs. Ils avaient des marques d'impact de balles et certains des blessures par arme blanche", a raconté Abdul Rahman, 41 ans.

La région est bouclée depuis octobre par l'armée et aucun journaliste ne peut s'y rendre de façon indépendante.

 

 

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