Carnaval: la tradition ne faiblit pas et connait toujours plus d'adeptes

Les carnavals attirent de plus en plus de fêtards, qui se donnent une peine folle pour penser leurs costumes. Ces dernières années, les comités ont toutefois noté une baisse de la moyenne d'âge des participants.

20 févr. 2017, 07:34
Le carnaval réjouit toujours plus de monde en Suisse !

Loin de se “ringardiser”, les carnavals attirent de plus en plus de jeunes fêtards. Au fil des décennies, sortir déguisé s’est imposé comme une évidence. Les soins accordés aux costumes n’ont jamais été aussi prononcés.

 

A en croire les organisateurs, le carnaval ne faiblit pas dans son rôle de défouloir, de théâtre de l’antipouvoir. Au contraire, sous les tentes, sur les places et dans les bars, la fête est toujours plus folle. Et elle vieillit bien: ces dernières années, les comités ont noté une baisse de la moyenne d’âge des participants.

C’est certain, l’alcool coule à flots, mais cela a toujours été le cas. Les organisateurs rechignent à parler de “binge drinking” ou de “biture express”.

 

D’ailleurs, les jeunes continuent de s’intéresser aux cortèges, aux tambours et aux “guggens”, lancent des confettis, se griment le visage. Aujourd’hui, une immense majorité de fêtards se déguisent, ce qui n’était pas le cas il y a dix ou vingt ans. Et bon nombre d’entre eux préparent minutieusement leurs costumes et leurs masques pendant des semaines.

Au fil des décennies, beaucoup de carnavals romands de deux ou trois jours se sont étendus sur cinq ou six jours, avec des tentes ou des villages de fêtards encore pleins à craquer tous les soirs. Les “guggens” viennent en partie de Suisse alémanique, amenant avec elles leur part de noceurs. Alors que d’autres visiteurs arrivent en groupes des villes et des cantons voisins.

 

Quant aux journaux satiriques de carnaval, ils sont encore édités et assez attendus, gratuits comme payants. Selon les organisateurs, ils sont davantage “politiquement correct” que ceux de l’époque. “On ose moins rire de sujets sensibles, on politise moins le propos”, indique l’un d’eux. En outre, il est plus difficile aujourd’hui de rivaliser avec Facebook ou Twitter pour sortir des anecdotes en primeur.