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Collision de trains en Italie: un chef de gare reconnaît son erreur

C'est une faute humaine qui a provoqué la collision frontale entre deux trains dans la région italienne des Pouilles. L'un des deux chefs de gare a admis avoir laissé passer le convoi par erreur.

14 juil. 2016, 10:09
Les wagons se sont totalement disloqués sous la violence du choc. Au moins 23 personnes ont trouvé la mort.

Le chef de l'une des deux gares entre lesquelles s'est produit l'accident ferroviaire ayant fait 23 morts dans le sud de l'Italie a reconnu son erreur. Il a admis avoir fait partir le train de la collision, rapportent jeudi les médias.

"C'est moi qui ai fait partir ce train, c'est moi qui ai levé le disque vert, il y avait de la confusion, les trains étaient en retard", a déclaré Vito Piccarreta, le chef de la gare d'Andria, cité par le quotidien La Stampa.

"Mais ce n'est pas seulement ma faute, tout le monde me jette la croix dessus, mais je suis moi aussi une victime", a-t-il ajouté, selon le Corriere della Sera.

Voie unique

L'accident s'est produit mardi lors d'une collision frontale entre deux convois qui se trouvaient sur la même ligne ferroviaire locale, entre les localités de Corato et Andria, dans la région des Pouilles (sud).

Ce tronçon est constitué d'une voie unique sur laquelle un convoi ne peut s'engager que si les chefs de gare des deux villes se mettent téléphoniquement d'accord pour laisser passer un train dans une direction ou dans l'autre.

Dès mercredi, Massimo Mazzilli, maire de Corato, affichait sa certitude: "la responsabilité dans un événement pareil est sûrement attribuable à une personne, car cela n'aurait pas pu arriver autrement".

Selon une reconstruction du quotidien La Stampa, trois trains, un de plus que d'habitude, auraient dû passer sur ce tronçon, allant de Corato vers Andria. Le deuxième train passé, le chef de gare d'Andria a commis l'erreur et fait partir le train à l'origine de la collision.

Autre chef aussi en cause

Mais le chef de gare de Corato, Alessio Porcelli, est lui aussi dans le collimateur de la justice. Il aurait dû en effet se rendre compte, grâce aux instruments dont il dispose, qu'un train arrivait en direction opposé de celui qui venait de quitter sa gare.

Le parquet de Trani, en charge de l'enquête, assure, selon les médias, que sa recherche de la vérité ne s'arrêtera pas au seul personnel des gares, mais examinera aussi les causes des retards accumulés dans la modernisation de ce tronçon, alors que les financements étaient disponibles.

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