Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Colombie: le gouvernement reprend les armes contre les Farc

Devant la décision des Farc de mettre un terme aux négociations et de reprendre la lutte armée, le gouvernement du président colombien Juan Manuel Santos a décidé lui aussi de reprendre les armes.

21 janv. 2013, 07:43
Les négociations à Cuba entre les FARC et le gouvernement n'ont pas abouti.

Le président colombien Juan Manuel Santos, qui souhaitait que les négociations avec les Farc aboutissent d'ici novembre, a indiqué que les autorités étaient préparées à une reprise des hostilités avec la guérilla. Dimanche, les Farc ont annoncé la reprise de la lutte armée, confirmant la fin d'une trêve de deux mois.

A l'issue d'un conseil de sécurité spécial tenu dimanche, M. Santos a indiqué que ses services secrets lui avaient fourni "beaucoup d'informations sur des opérations prévues ou planifiées" par les Farc. "Toutes les précautions, toutes les mesures sont prises afin que ces actions soient neutralisées", a-t-il assuré.

La guérilla a annoncé la reprise de la lutte armée en confirmant dimanche la fin de la trêve unilatérale, décrétée en gage de bonne volonté lors de négociations de paix à Cuba, sans avoir convaincu les autorités de Bogota de relâcher la pression militaire.

"C'est le coeur lourd que nous devons reconnaître que nous revenons à l'état de guerre dont personne ne veut", a déclaré à la presse Ivan Marquez, chef de la délégation des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), depuis La Havane où la rébellion marxiste a ouvert une nouvelle journée de négociations avec les représentants du président Santos.

Le numéro deux des Farc a toutefois exhorté à nouveau M. Santos d'examiner "la possibilité d'un cessez-le-feu bilatéral" permettant "une atmosphère sereine" lors des pourparlers, dont l'objectif est de mettre fin au plus vieux conflit d'Amérique latine, qui a fait 600'000 victimes, 15'000 disparus et près de 4 millions de déplacés en un demi-siècle.

Combattants en baisse

M. Marquez a proposé de discuter tout au moins d'un "traité de régulation de la guerre", afin d'"éviter à la population de souffrir davantage". La délégation gouvernementale, dirigée par l'ancien vice-président Humberto de la Calle, n'a fait de son côté aucun commentaire avant la reprise des discussions.

Selon un récent rapport officiel, la rébellion, fondée à l'issue d'une insurrection paysanne en 1964, compterait désormais moins de 8000 combattants, essentiellement repliés dans les régions rurales, contre près de 20'000 durant son âge d'or dans les années 90.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias