Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Colombie: le processus de paix au centre de la présidentielle

Les Colombiens votaient dimanche pour le second tour de l'élection présidentielle la plus serrée de ces 20 dernières années. L'issue du scrutin sera décisive pour les négociations de paix avec les FARC.

15 juin 2014, 20:35
Voters line up at a polling station during presidential elections in Bogota, Colombia, Sunday, June 15, 2014. Colombians voted Sunday in a presidential election characterized by a clash of personalities and relentless mudslinging that have overshadowed differences on how to put an end to a half-century of guerrilla violence. (AP Photo/Javier Galeano)

Les bureaux de vote ont ouvert à 08h00 (15h00 en Suisse) en Colombie dimanche dans le cadre du second tour de la présidentielle la plus serrée de ces vingt dernières années. Les opérations de vote, auxquelles sont appelés plus de 32 millions d'électeurs, devaient s'achever à 16h00 (23h00 en Suisse) et les résultats quasi-définitifs devaient être connus dans la soirée (heure locale), a indiqué l'autorité électorale.

L'élection a pris des allures de référendum sur la stratégie mise en oeuvre par le chef de l'Etat sortant, Juan Manuel Santos, 62 ans, pour mettre fin à une guérilla marxiste entamée il y a un demi-siècle et dont le bilan s'élève à 200'000 tués.

"En ce jour si important, nous allons définir de grandes choses pour l'avenir de cette nation", a lancé le président Santos, entouré de sa famille, dans un bureau de vote à l'intérieur du Congrès (parlement) à Bogota.

Réunion avec les rebelles prévue

"Hier, notre équipe a gagné, qu'aujourd'hui triomphe la démocratie", a-t-il également déclaré, évoquant le début victorieux de la sélection nationale au Mondial de football qui a enflammé la Colombie.

Oscar Ivan Zuluaga, son rival de droite âgé de 55 ans, reste partisan de la relance de la politique de fermeté menée par son mentor, l'ancien président Alvaro Uribe, avec l'appui des Etats-Unis.

Après avoir longtemps prôné l'arrêt immédiat des négociations, il a proposé entre les deux tours de les poursuivre en refusant toute amnistie des crimes commis et en interdisant à leurs auteurs de participer à la vie politique.

Venu voter en compagnie de son épouse dans la capitale, il s'est engagé à "travailler, dès la fermeture des bureaux de vote, à la recherche d'une paix négociée".

Au coude-à-coude dans les sondages

Les deux prétendants sont au coude-à-coude dans les intentions de vote à l'issue d'une campagne marquée par des soupçons d'espionnage électronique et de financement illicite lié au trafic de drogue.

Alvaro Uribe a rompu avec Juan Manuel Santos lorsque l'actuel président a opté pour la négociation, après huit ans d'une dure répression militaire qui a coûté la vie à plusieurs chefs de file des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et qui a divisé par deux les effectifs du mouvement marxiste, désormais évalués à 8000 hommes.

Discussion avec les FARC fructueuses

Les discussions, qui ont lieu à Cuba, ont porté leurs fruits sur trois des cinq points retenus par les deux camps. Les FARC ont notamment accepté récemment de renoncer au trafic de drogue.

Le chef de l'Etat sortant a qui plus est annoncé cette semaine l'ouverture de négociations avec l'Armée de libération nationale (ELN), autre composante de la guérilla marxiste.

 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias