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Condamnation de deux policiers lausannois confirmée

Les deux policiers lausannois accusés de violence sur un jeune Erythréen à la fin de 2006 ont vu leur appel rejeté par le Tribunal cantonal vaudois ce mercredi.

12 déc. 2012, 17:50
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Le Tribunal cantonal vaudois a condamné mercredi à 10 et 20 jours-amende avec sursis les deux policiers lausannois accusés d'avoir abandonné un jeune Erythréen dans les bois de Sauvabelin. Rejetant leurs appels, il a confirmé le jugement rendu le 20 juillet 2012 par le Tribunal de police du Nord vaudois.

Les deux agents ont été condamnés pour abus d'autorité. L'un d'entre eux, qui aurait administré un coup de spray au poivre à la victime, a également été reconnu coupable de lésions corporelles simples qualifiées. Les condamnés, "épuisés" par huit jugements et une procédure de 7 ans, envisagent de renoncer à recourir au Tribunal fédéral.
 
Version "crédible"
 
Les juges se sont dits "convaincus de la véracité de la version du plaignant". Ses "déclarations constantes et crédibles" ont été corroborées par ses amis et ses proches. Plusieurs policiers et anciens policiers les ont au surplus confirmées.
 
La Cour s'est aussi basée sur le témoignage de plusieurs agents. Ils ont attesté du fait qu'il existait à l'époque chez les agents de police-secours une pratique consistant à éloigner des délinquants du centre-ville, et parfois à les sprayer, non seulement dans un but de tranquillité publique, mais "également dans un but punitif".
 
Comportement "totalement inadéquat"
 
Selon le Tribunal cantonal, cette "expédition punitive" n'était "en aucun cas justifiée" par des motifs de sécurité publique. Les agents ont adopté un comportement "totalement inadéquat". En outre "rien ne justifiait" l'usage du spray, effectué uniquement "dans le but de nuire, pour donner une leçon".
 
Les faits remontent à la nuit de Nouvel-An 2006. Le jeune homme, alors âgé de 16 ans, avait été déplacé du centre-ville par une patrouille motorisée de police-secours qu'il avait insultée.
 
Les deux agents ont admis avoir déplacé le jeune homme pour éviter la création d'un attroupement autour de lui, mais ont toujours contesté avoir agi dans un but punitif, l'avoir emmené près des bois de Sauvabelin ou l'avoir sprayé. Ils ignorent pour l'heure les conséquences professionnelles du jugement.
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