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Congé paternité: les référendaires ne veulent pas dire s’ils ont récolté assez de signatures

Les Suisses devront-ils se rendre aux urnes pour décider du sort du congé paternité de dix jours? Pour l'heure, on ne sait pas encore si le comité référendaire a recueilli suffisamment de signatures. Une annonce devrait être faite jeudi lors du délai du dépôt.

20 janv. 2020, 11:30
Les référendaires jugent le congé paternité trop coûteux. (Illustration)

Le suspense reste entier autour du congé paternité. A quatre jours du délai pour le dépôt des signatures, les référendaires ne veulent pas dire s’ils ont les paraphes nécessaires pour une votation populaire.

«Nous avons récolté les signatures jusqu’à dimanche», a expliqué lundi à Keystone-ATS Susanne Brunner, co-présidente du comité référendaire. «Je ne peux pas dire combien nous en avons.» Le comité avait lancé son référendum tardivement. L’authentification est en cours et le comité informera jeudi du résultat.

Je ne peux pas dire combien nous avons de signatures.
Susanne Brunner, co-présidente du comité référendaire contre le congé paternité

Le référendum est porté par l’UDC, quelques membres des jeunes libéraux-radicaux et PDC. Les opposants au congé l’avaient estimé trop coûteux pour les employés et les employeurs.

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La plupart des sections romandes de l’UDC n’ont pas soutenu le référendum. Elles estiment que les frais sont modestes. Certaines sont même favorables à un congé parental.

Tricheries

Les référendaires ont été accusés d’avoir utilisé des méthodes trompeuses et des arguments mensongers pour obtenir les signatures nécessaires. Les récolteurs annonçaient faire signer «pour» le congé paternité ou «à propos» de celui-ci.

Pour Susanne Brunner, le formulaire indiquait clairement «Non au coûteux congé paternité». Les personnes qui le signent sont majeures et elles savent ce qu’elles soutiennent, estime-t-elle.

Des témoins ont indiqué que les feuilles de signatures étaient parfois pliées de manière à ce que le signataire ne sache pas vraiment ce qu’il signe. Ces faits ont notamment eu lieu dans les gares de Neuchâtel, Lausanne et Fribourg, et avaient fait la Une des journaux.

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Le parti socialiste neuchâtelois a réagi et déposé une dénonciation au parquet général de Neuchâtel. Le procureur général a rejeté la plainte jugeant que les tromperies ne sont pas constitutives d’une infraction. La section cantonale pourrait aller plus loin si le référendum était validé par la Chancellerie.

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