«Psychologiquement, c’est très dur de venir bosser à l’hôpital. Comment être motivée quand on a ce sentiment de ne pas être considérée pour ce que nous faisons? Nous n’avons obtenu aucune compensation financière pour notre engagement durant cette crise sanitaire.» Marie* fait partie du personnel médical de l’Hôpital du Valais. Un boulot de malade à l’entendre, au sens littéral du terme. «J’ai le sentiment de laisser ma santé là-dedans», avoue cette trentenaire, qui aborde la deuxième vague de Covid-19 sur les genoux, épuisée par un printemps au front.
Comme elle, infirmières, anesthésistes et autres soignants espéraient une revalorisation salariale, une rémunération de leurs heures supplémentaires et une prime Covid pérennisée. Ils ont dû se contenter d’applaudissements aux balcons et de chocolat et autres remontants amenés par les habitants.
Des soignants lessivés
Les soignants souffrent d’un manque de reconnaissance de leur engagement au quotidien dans les établissements de santé. Ils...