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Coronavirus: l’application SwissCovid ne convainc pas les Suisses

L’application SwissCovid ne convainc pas les Suisses, relève un sondage de Comparis. Selon un expert, il faudrait une participation de la population la plus large possible pour déployer un effet optimal de la plateforme de traçage

09 juil. 2020, 07:04
Avec 63% de non, la part des réfractaires est la plus importante chez les plus de 60 ans.

Un sondage de Comparis montre que plus de la moitié de la population en Suisse (56%) n’entend pas installer SwissCovid. La majorité des sondés ne croit pas à son utilité. Ils apprécient d’autres applications pour simplifier leur vie depuis l’arrivée du virus.

Avec 63% de non, la part des réfractaires est la plus importante chez les plus de 60 ans. Mais même chez les moins de 30 ans, plus de 52% refusent l’application de la Confédération. Ceci alors que presque 90% des personnes interrogées utilisent au moins une fois par semaine une application sur leur téléphone portable.

Ignorance sur la fonction

Selon l’expert du comparateur en ligne Jean-Claude Frick, c’est «désastreux», puisqu’il faudrait une participation de la population la plus large possible pour déployer un effet optimal de l’application de traçage. Les experts parlent d’au moins 60%.

L’ignorance sur la fonction et la sécurité de l’application est un obstacle important.
Jean-Claude Frick, expert chez Comparis

«L’ignorance sur la fonction et la sécurité de l’application est un obstacle important. La Confédération doit impérativement mieux informer», estime le spécialiste en numérisation.

Le sondage a été mené à la fin du mois de juin auprès de 1000 personnes de toutes les régions de la Suisse.

Le nombre d’activation stagne

Le nombre d’activations de l’application stagne depuis samedi. Il est passé de 1’015’293 à 1’016’899 mardi, soit une hausse de 1606. SwissCovid avait été activée par plus de 560’000 personnes le jour de son lancement le 25 juin.

Si une majorité des sondés ne souhaitent pas utiliser l’application, d’autres personnes n’en ont pas le droit. C’est le cas notamment des employés de l’hôpital de St-Gall. Comme ces derniers sont quotidiennement en contact avec des patients présentant des symptômes, l’hôpital craint de trop nombreuses fausses alertes et les absences du personnel qui en résulteraient.

A lire aussi : SwissCovid activée par plus d’1 million de Suisses: les chiffres de l’app de traçage

Simplifier le quotidien

Les Suisses ne sont cependant pas entièrement réfractaires aux applications destinées à simplifier leur vie depuis l’apparition du coronavirus. Près de 25’000 clients de discothèques ont téléchargé un pass numérique permettant aux organisateurs de soirées de collecter les informations de contact de tous les participants et ce de manière sécurisée.

Les gourmets et les assoiffés peuvent eux télécharger depuis vendredi dernier Eat’s me. Cette application simplifie leur passage dans leurs établissements préférés, pour autant que ces derniers aient téléchargé son pendant Eat’s you.

«La demande vient des quatre coins de la Suisse», a indiqué mercredi à Keystone-ATS Mikaël Zennaro, co-directeur de l’entreprise qui a réalisé les deux applications. En plus des restaurants, des barbiers, des ostéopathes et des sociétés actives dans le tourisme l’utilisent. Plus de 2000 téléchargements ont été comptabilisés le premier week-end.

Le client qui active Eat’s me entre les coordonnées exigées qui sont ensuite intégrées dans un code QR. Le personnel d’un établissement qui utilise Eat’s you n’aura alors qu’à scanner le code de chaque nouvel arrivant. Le départ des clients est aussi relevé.

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