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Coronavirus: les opposants à la loi Covid-19 partent à la chasse aux signatures

Lancé par l’association «Amis de la Constitution», le référendum contre la loi Covid-19 s’oppose à la prolongation du droit d’urgence du Conseil fédéral jusqu’en 2021. La récolte de signature a débuté ce mardi.

06 oct. 2020, 11:25
L'association des "Amis de la Constitution" a commencé mardi à recueillir des signatures pour le référendum contre la loi Covid-19 (archives).

La récolte de signatures pour le référendum contre la loi Covid-19 a commencé mardi. Le comité référendaire veut éviter que le droit d’urgence dont le Conseil fédéral a fait usage durant la pandémie ne soit légitimé a posteriori et prolongé jusqu’à la fin 2021.

Le référendum est lancé par l’association «Amis de la Constitution», qui s’est présentée aux médias mardi à Berne. «Depuis des années, les pouvoirs politiques glissent du peuple au Parlement, puis au Gouvernement et aux experts», a expliqué la coprésidente Marion Russek, selon son allocution écrite.

Résultat, le nombre de personnes qui prennent des décisions de la plus haute importance pour la population est de plus en plus restreint. Le référendum veut briser cette tendance, qui déresponsabilise le peuple.

Le peuple serait alors réduit au rôle de cobaye.
Marion Russek, coprésidente de l’association «Amis de la Constitution»

La loi Covid-19 est par ailleurs inutile, selon Marion Russek, car la majorité de la loi concerne le financement des différentes mesures mises en place. Toujours selon elle, le Conseil fédéral pourrait régler ces questions sans faire usage du droit d’urgence. Et si la pandémie devait reprendre alors le Conseil fédéral pourrait édicter des ordonnances, comme il l’a fait jusqu’à maintenant.

Marion Russek a également souligné que la prolongation des ordonnances de nécessité représente un danger. Elle a rappelé que l’expérience des années 1930 à 1945 a montré qu’un retour à des procédures démocratiques normales est difficile.

A travers la foi qu’ils placent dans les experts, les politiciens sont tenus en otage par l’OMS et l’industrie pharmaceutique.
Urs Hans, député zurichois

En outre, selon les «Amis de la Constitution», la loi Covid-19 permettrait de rendre la vaccination obligatoire, à partir de vaccins n’ayant pas fait leurs preuves. Ces derniers pourraient être approuvés dans le cadre d’une procédure accélérée: «le peuple serait alors réduit au rôle de cobaye», a déclaré Marion Russek.

La coprésidente de l’association a encore relevé que la loi Covid-19 contenait un certain nombre d’autres faiblesses. Parmi lesquelles le subventionnement des médias, dont les difficultés ne sont selon elle pas liées à la pandémie.

OMS dans le viseur

Le député zurichois Urs Hans a lui estimé que les «managers de la pandémie» de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dirigent le monde. «A travers la foi qu’ils placent dans les experts, les politiciens sont tenus en otage par l’OMS et l’industrie pharmaceutique».

Selon lui, on a cherché à faire peur à la population. Et les médias suisses ont diffusé des images trompeuses de Bergame ou de New York. «Ce que les politiciens et les décideurs peuvent et veulent savoir dépend de l’équipe Coronavirus du Conseil fédéral, qui se compose de médecins fidèles à la ligne traditionnelle et proches de l’Etat», a-t-il encore estimé.

Selon Christoph Pfluger, porte-parole des «Amis de la Constitution», l’association, fondée fin juillet, compte à ce jour environ 1000 membres et peut compter sur quelque 28’000 sympathisants. Le comité référendaire a jusqu’au 14 janvier 2021 pour recueillir 50 000 signatures. Il se dit convaincu de pouvoir réunir ces paraphes en peu de temps.

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